Lire l'œuvre d'Aby Warburg à la lumière de ses Fragments sur l 'expression
Auteur / Autrice : | Lara Bonneau |
Direction : | Danièle Cohn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 17/01/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : David Lapoujade |
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Cohn, David Lapoujade, Isabelle Kalinowski, Jacques-Olivier Bégot, Giovanna Targia, Mildred Galland-Szymkowiak | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Kalinowski, Jacques-Olivier Bégot |
Mots clés
Résumé
L’œuvre de l’historien de l’art Aby Warburg ne cesse d’être redécouverte depuis le début des années 1990, cependant une certaine confusion continue de prévaloir quant à la définition de ses objets et de sa méthode et à l’unité de sa démarche. Cette confusion tient pour une part importante à la quasi-absence de considération, par la critique, du corpus théorique de l’historien de l’art. À la faveur de la publication récente d’une partie substantielle de ses fragments théoriques, cette étude présente l’ambition de remédier à cette lacune. Les Fragments sur l’expression (Grundlgende Bruchstücke für eine Ausdruckskunde) offrent en effet une porte d’entrée inédite dans l’œuvre du « psycho-historien » de Hambourg, mettant au jour le maillage étroit que la Kunstwissenschaft warburgienne avait tissé entre philosophie et histoire de l’art. Leur étude de détail permet de réévaluer les trouvailles devenues topoï de l’histoire de l’art (Pathosformel, engramme). Ils attestent avant tout de l’inscription de l’enquête sur l’art warburgienne dans un projet plus ambitieux : celui d’élaborer, via une archéologie de l’activité symbolique, une anthropologie de l’homme moderne. Cette étude rend compte par la mise en évidence des notions de « forme » et de « polarité » d’une tension féconde propre à l’iconologie warburgienne, entre l’attention extrême que l’historien de l’art portait au détail et l’ample projet de fonder une science de l’homme entendu comme animal expressif.