Une ''question serbe'' en France ? : discours, représentations et usages politiques, 1804-1914
Auteur / Autrice : | Ksenia Smolović |
Direction : | Antoine Marès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 12/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Badel |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Marès, Justine Faure | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Gelez, Stanislav Sretenović |
Mots clés
Résumé
Cette recherche vise à analyser l’évolution des représentations de la Serbie en France de 1804 (date des premières insurrections serbes face aux Ottomans) à 1914 pour mettre en lumière le système de représentations qui s’est mis en place autour des Serbes et de leur pays. À l’intérieur de ce système, la construction et l’évolution des stéréotypes sont particulièrement significatives et nous renseignent sur le « capital de représentations » des Français. Les différents types de représentations permettent de cerner les sentiments des acteurs français de l’époque, interrogeant notamment l’existence d’une « question serbe » dans les esprits français dans le contexte plus général de la question d’Orient. Ces questionnements reposent sur la résonnance des images dans les imaginaires mais aussi sur le rôle de la politique : ce travail cherche à comprendre les interactions entre les différentes sphères et leurs conséquences. Pour cela, il faut distinguer l’opinion publique, la sphère politique et le milieu diplomatique. Ainsi l’exemple franco-serbe permet-il d’interroger le mécanisme des cercles de réception français et de les confronter avec l’évolution du contexte européen du long XIXe siècle. À partir de ces observations, ce travail interroge aussi la spécificité politique des relations franco-serbes, tout en prenant le soin de déconstruire la dimension nationaliste de l’historiographie franco-serbe.