Les guerres sévériennes en Orient (193-235)
Auteur / Autrice : | Vincent N’Guyen-Van |
Direction : | François Chausson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 11/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : François Chausson, Michel Christol, François Villeneuve, Patrice Faure |
Rapporteurs / Rapporteuses : Antony Hostein, Pierre Cosme |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Entre 193 et 235, les empereurs romains de la dynastie sévérienne menèrent au Proche-Orient une série de guerres qui recouvrent l’ensemble de la typologie des conflits antiques : guerres civiles, conquêtes territoriales, défense des provinces frontalières, expéditions de pillage et répressions de révoltes locales. Cette thèse cherche à analyser les articulations politiques de ces conflits sur les plans chronologique et géopolitique. Elle s’appuie sur une étude systématique des campagnes militaires menées par les Romains au Proche-Orient et sur une prosopographie des acteurs politiques de la région. La politique menée par les Sévères en Syrie et Mésopotamie s’inscrivit dans le cadre de l’impérialisme romain et porta l’empire romain à son extension territoriale maximale. Se faisant, elle rompit les équilibres géopolitiques qui prévalaient jusque là et assuraient la paix entre les Romains et les Parthes. Si la dynastie arsacide finissante ne put s’opposer à cette extension du pouvoir romain en Mésopotamie, la révolution sassanide des années 224-226 réactiva la mémoire de la perse achéménide et remit en cause le rapport de force établi par Septime Sévère au Proche-Orient. La période sévérienne n’est cependant pas une rupture avec le Haut-Empire ni une charnière avec la « crise » du IIIe siècle car le dispositif militaire mis en place au début de la période ne différait en rien du modèle augustéen et résista néanmoins à la première attaque perse en territoire romain.