Et après ? : une histoire du secours et de l'aide à la réinsertion des rescapés juifs des camps nazis (France 1943-1948)
| Auteur / Autrice : | Laure Fourtage | 
| Direction : | Anne Grynberg | 
| Type : | Thèse de doctorat | 
| Discipline(s) : | Histoire | 
| Date : | Soutenance le 18/10/2019 | 
| Etablissement(s) : | Paris 1 | 
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) | 
| Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) | 
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Anne Grynberg, Marc-Olivier Baruch, Axelle Brodiez-Dolino, Laura Hobson Faure | 
| Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Zalc, Gerard Daniel Cohen | 
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur l’histoire du secours et de l’aide à la réinsertion des rescapés juifs des camps nazis dans la France de l’immédiat après-guerre. Jusqu’à présent, l’historiographie s’était principalement attachée à saisir un moment : le retour des déportés. Dans ce cadre, un palace parisien transformé en centre d’accueil en avril 1945, le Lutecia, semble souvent résumer à lui seul les efforts entrepris, tant par l’Etat que par des diverses associations, pour les secourir. Une question aussi fondamentale que celle de la réinsertion des rescapés juifs des camps dans la société française restait ainsi en suspens. Que sont devenus, en France, la minorité de survivants de la politique d’extermination nazie ? Comment retrouver une vie « normale » après avoir perdu ses proches et ses biens, dans un pays dont les gouvernants avaient contribué à la politique antijuive de l’occupant ? Cette thèse entend répondre à ces questions en étudiant les dispositifs publics et privés dont ont pu bénéficier les rescapés juifs des camps et leur famille. L’histoire qui est relatée ici est une histoire qui, sans négliger les représentations, est résolument tournée vers les pratiques ; c’est aussi une histoire qui s’inscrit dans une approche relationnelle et décloisonnée des rapports entre l’Etat et la société, entre les pouvoirs publics et les organisations privées. Cette thèse porte ainsi l’ambition, à travers les rescapés des camps, de contribuer à une meilleure compréhension des conditions de possibilités, de mise en œuvre ou d’inapplication d’une politique de secours et d’aide à la réinsertion de populations vulnérables victimes d’un traumatisme.