Thèse soutenue

Approche démographique de l'orphelinage précoce en France

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Auteur / Autrice : Cécile Flammant
Direction : Laurent ToulemonSophie Pennec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance le 09/05/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de démographie (Paris). Centre de recherche (198.-....)
Jury : Président / Présidente : Virginie Barrusse
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Toulemon, Sophie Pennec, Didier Breton
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Bergouignan, Gilles Séraphin

Résumé

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Les orphelins (enfants, adolescents et jeunes adultes qui ont perdu un ou deux parents par décès) n’ont pas de statut spécifique en France et la statistique publique ne produit pas d’estimation de leur nombre. À partir de trois sources de données (Tronc commun des enquêtes auprès des ménages ; enquêtes Famille de 1999 et 2011 ; État-civil), nous estimons qu’environ 600 000 jeunes de moins de 25 ans sont orphelins d’un parent ou des deux en France en 2015, soit 3% de cette tranche d’âge. Les trois-quarts d’entre eux sont des orphelins de père dont la mère est vivante. L’orphelinage précoce paternel est plus différencié socialement que l’orphelinage précoce maternel. La proportion d’orphelins a diminué depuis 1999, ce qui est cohérent avec la baisse de la mortalité des adultes ; cependant, le retard des naissances a compensé en partie l’effet de cette baisse de la mortalité des adultes sur la proportion d’orphelins. Alors que dans l’imaginaire collectif, l’image de l’orphelin est celle d’un enfant privé de ses deux parents et vivant dans un orphelinat, cette thèse montre que la réalité de l’orphelinage au début du 21ème siècle est très éloignée de cette représentation issue du passé. La très grande majorité des mineurs orphelins ont un parent vivant et résident lui, le plus souvent dans une famille monoparentale, sinon dans une famille recomposée. Les familles des orphelins ont un risque un peu plus grand d’avoir un faible niveau de vie que les autres familles de même structure et cela s’explique principalement par leur position socioéconomique moins favorable.