Thèse soutenue

Les Moyen Âge de Gustave Moreau (1826-1898) : traces, fragmentations et réinventions

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Auteur / Autrice : Lilie Fauriac
Direction : Pierre Wat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 14/11/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Ségolène Le Men
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Wat, Bertrand Tillier, Marie-Cécile Forest
Rapporteurs / Rapporteuses : François-René Martin

Résumé

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L’univers médiéval a donné naissance à de nombreux discours et images au cours de la période contemporaine. Ce renouveau devient, tout particulièrement au XIXe siècle, une période charnière dans la construction d’un nouveau rapport aux arts du passé. Ce travail propose d’éclairer cet aspect à l’aune de l’œuvre de Gustave Moreau dont la carrière traverse le XIXe siècle et semble très perméable aux intérêts historiques, artistiques et littéraires de son temps. À la fois critiqué et célébré, Gustave Moreau est une figure majeure de la seconde moitié du siècle, observé pour sa proposition inédite de l’art. Cette étude repose sur un vaste corpus composé de l’ensemble des fonds du musée Gustave Moreau. L’artiste conservait en effet au sein de son hôtel particulier les images et les récits d’un monde médiéval réhabilité et revisité par son époque. Cette réflexion s’articule ainsi en trois temps d’étude et a pour objectif d’exposer la réception, la fragmentation et la réinvention des arts médiévaux par Moreau. Le peintre ambitionne, par l’étude de ses contemporains, de sa vaste bibliothèque personnelle, des reproductions des œuvres du Moyen Âge, de restituer les arts médiévaux, et par eux, les origines de l’art et du catholicisme. Éprouvant l’envie de vivre en artisan, Moreau propose des images inédites d’un monde médiéval oriental et occidental et poétise ainsi son temps à la lueur de son imaginaire. Sans érudition particulière, l’artiste entrelace les légendes, pare ses toiles de broderies décoratives et rêve le passé en contrepoint d’une période qui le tourmente.