Thèse soutenue

Espaces construits : abstraction et synthèse des arts au Brésil, autour des revues d'André Bloc (1930-1960)

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Auteur / Autrice : Cécilia Braschi
Direction : Pascal Rousseau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 02/12/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Rossella Froissart
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Rousseau, Estelle Thibault
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Leenhardt, Hélène Jannière

Résumé

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Cette thèse étudie les revues d’art et d’architecture en tant que lieux de construction discursive et instruments privilégiés de circulation transnationale. Elle prend comme cas d’étude les relations entre les scènes française et brésilienne dans la période 1930-1960, portant une attention particulière aux transformations qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale, à la fois dans la production artistique et critique, dans la représentation réciproque des deux contextes culturels et dans la négociation de leur place dans le nouvel ordre géopolitique. Largement diffusées en Amérique du Sud, les revues fondées par André Bloc sont étroitement liées à son action militante en faveur de la synthèse des arts et de l’abstraction géométrique. Perçues en France, en époque de reconstruction, comme les moteurs d’un grand renouveau humaniste et universaliste, abstraction et synthèse des arts sont aussi au cœur des revues brésiliennes nées au début des années 1950, vouées à définir les qualités d’un art national authentique et moderne. Au gré des divers enjeux qui animent les deux scènes culturelles, une perspective décentrée et postoccidentaliste permet de mettre en lumière les acceptions différentes que le même vocabulaire théorique recouvre en Europe et en Amérique latine, contribuant à l’élaboration de récits de l’art et de l’architecture brésiliens divergents mais interdépendants. Espaces « construits », les revues se font ainsi le miroir de nouvelles cartographies, susceptibles de repenser les relations centre(s)-périphérie(s), là où les différents discours sur l’art et l’architecture préfigurent autant de modèles esthétiques, sociaux et politiques.