Oiseaux urbains ? : les conditions d'une cohabitation humains - animaux dans le Grand Paris
Auteur / Autrice : | Alizé Berthier |
Direction : | Laurent Simon, Richard Raymond |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 04/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....) |
Laboratoire : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Staszak |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Simon, Richard Raymond, Isabelle Mauz, Virginie Maris, Isabelle Le Viol | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Godet |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s’intéresse aux relations humains – animaux dans la ville dense, à travers l’étude des discours portés sur les oiseaux urbains dans le Grand Paris. Dans un contexte de développement de politiques publiques favorisant la biodiversité en ville, cette recherche interroge les critères d’acceptation ou de rejet des oiseaux par les citadins, ainsi que les gestions mises en place autour de ces animaux. Ce travail entend ainsi renseigner des modalités de cohabitation avec une part de la biodiversité urbaine ordinaire, à partir d’enquêtes quantitatives (980 questionnaires), qualitatives (19 entretiens) et une analyse de courriers (170 textes). Si les oiseaux apparaissent comme des animaux majoritairement valorisés par les citadins, l’appréciation positive est conditionnée par la diversité spécifique perçue et par les contextes territoriaux des rencontres entre les habitants et ces animaux. La comparaison des appréciations de la Corneille noire (Corvus corone) et de la Perruche à collier (Psittacula krameri) met au jour que les représentations culturelles peuvent être renversées par les comportements et les dynamiques de population de ces espèces, ainsi que par le statut des territoires urbains. Les habitants se plaignent des oiseaux lorsque ces derniers portent atteinte à des territoires du quotidien, dévoilant des imaginaires de la ville dans lesquels les animaux ont plus ou moins leur place. Les discours des gestionnaires de la ville établissent une dichotomie entre des oiseaux relevant d’une biodiversité à valoriser et des espèces avec lesquelles la cohabitation pose problème, qui sont alors peu envisagées comme partie prenante de cette biodiversité.