Pratiques administratives et judicaires des grands organismes institutionnels en Babylonie, du VIIe au Ve siècle av. J.-C.
Auteur / Autrice : | Ari Kim |
Direction : | Francis Joannès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 09/05/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) |
Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Lafont |
Examinateurs / Examinatrices : Francis Joannès, Philippe Clancier, Sophie Démare-Lafont | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégory Chambon, Philippe Abrahami |
Mots clés
Résumé
Nous avions pour objectif d’étudier comment les grandes institutions de la Babylonie du VIIe au Ve siècle, après avoir défini des normes légales, religieuses, sociales ou morales, traitaient celles et ceux, membres de leur personnel ou non,qui transgressaient lesdites normes, afin de définir les conceptions des fautes et des crimes commis contre les grandes institutions, d’en déterminer les particularités, et de connaître les sanctions infligées pour les fautes et les crimes du VIIe au Ve siècle en Babylonie. La conception de la faute dans le cadre religieux était fortement associée à deux principes : tabou rituel et la remise en cause de la hiérarchie des prêtres. Quant aux fautes commises relativement aux procès judiciaires, de nombreux documents témoignent du fait que les garants étaient punis par la même sanction que celle réservée au criminel ou au soupçonné. S’agissant des tentatives d’échapper aux exigences sociales ou réglementaires, les grands organismes contrôlaient leurs dépendants comme un père guide ses enfants. S’agissant des infractions délictueuses ou criminelles, nous avons distingué : l) les atteintes aux autorités et 2) les atteintes aux biens. Les crimes contre les autorités étaient sévèrement punis par les autorités. La peine pécuniaire de 30 pour 1 était appliquée sans exception au sujet des atteintes aux biens du temple. À l’époque considérée, plusieurs sanctions co-existaient. On peut considérer qu’en matière de droit pénal, c’est la tradition qui continuait de s’appliquer. Cependant, il est certain que des ruptures sont intervenues : certains documents judiciaires et contrats privés montrent l’application de la loi du roi perse.