Thèse soutenue

Marché d'immobilier : transferts entre générations et la macroéconomie
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Auteur / Autrice : Nhung Luu
Direction : Hippolyte d' Albis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie
Date : Soutenance le 11/07/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....)
Laboratoire : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....)
Jury : Président / Présidente : Katheline Schubert
Examinateurs / Examinatrices : Hippolyte d' Albis, Bertrand Wigniolle, Pierre Pestieau
Rapporteurs / Rapporteuses : Eleni Iliopulos, Najat El Mekkaoui de Freitas

Résumé

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Les répercussions de la hausse mondiale des prix du logement à partir des années 1980 sur l’économie ont attiré un intérêt croissant pour la recherche. Le logement représentant une part importante des dépenses des ménages ainsi que de la richesse totale, il est important de comprendre le rôle du logement dans l’inégalité des richesses. Cependant, en raison de la disponibilité des données, peu de choses ont été faites pour comprendre ce problème. La richesse des ménages s’accumulant à partir de deux sources principales : l’épargne et les transferts de capital, il est important de comprendre le lien qui existe entre ces sources et le marché du logement lorsque les prix de l’habitation changent. Ainsi, les deux premiers chapitres de cette thèse visent à mieux comprendre l’importance de la filière logement pour l’économie. Plus précisément, le premier chapitre attire l’attention sur la corrélation entre les prix du logement et la production. En introduisant différents chocs dans l’économie, nous pouvons analyser leurs effets sur les prix du logement et l’accumulation de capital, ainsi que sur le mécanisme de transmission de ces chocs. D’autre part, le deuxième chapitre porte sur la manière dont le transfert intergénérationnel rend l’inégalité persistante via le marché du logement. En considérant une économie avec deux actifs d’investissement différents : le logement et le capital, nous montrons qu’il existe un équilibre dans lequel le logement est plus rentable que le capital. En tant que famille riche, c’est-à-dire celle qui a hérité d’une richesse relativement plus grande, peut accéder au marché du logement alors que la famille pauvre ne le peut pas en raison de la contrainte d’emprunt, l’inégalité persiste à long terme. En outre, le patrimoine et les transferts entre ménages sont les deux canaux de transmission essentiels qui relient la richesse de manière différente. Bien que l’on pense que les transferts entre ménages contribuent au développement du capital humain et donc des revenus du travail, l’héritage joue un rôle décisif dans l’accumulation de capital et de richesse. Les données du compte de transfert national en France nous ont montré qu’au cours des dernières décennies, la composition des transferts privés a sensiblement évolué : d’une part plus dominante des transferts entre ménages à une part plus dominante en matière de succession. Ce changement entraînant deux effets négatifs, il est donc intéressant de comprendre pourquoi et comment cela se produit, ainsi que son lien avec l’inégalité de la richesse. Ces questions sont abordées dans le troisième chapitre de ma thèse.