Haïti, un État en catastrophe : la gestion transnationale du séisme du 12 janvier 2010
Auteur / Autrice : | Clément Paule |
Direction : | Josepha Laroche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 06/05/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de science politique (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Dolez |
Examinateurs / Examinatrices : Josepha Laroche, Jean-Jacques Roche, Sandrine Revet, Yves Déloye |
Résumé
Cette thèse est consacrée à la gestion transnationale du séisme survenu en Haïti le 12 janvier 2010. Fréquemment associé à la notion d’urgence complexe depuis le début des années deux mille, ce pays insulaire a accueilli à cette occasion un déploiement massif d’opérateurs externes et de dispositifs rationalisés d’assistance. La prise en charge de cette crise permet d’illustrer les effets contradictoires des logiques humanitaires tout en considérant le rôle ambivalent de l’État sinistré. Qualifié de défaillant ou fragile par les bailleurs de fonds, ce dernier reste de jure le premier responsable en vertu du principe de souveraineté. Pour autant, cette instance a connu un affaiblissement continu depuis la transition entamée à la chute du régime duvaliériste en 1986, à tel point que le pays est administré par un assemblage complexe d’acteurs à la veille du tremblement de terre. La catastrophe perturbe donc cette configuration en suscitant une mobilisation internationale sans précédent. Cette recherche propose d’explorer, selon une démarche socio-historique, l’interaction entre le traitement du désastre, la trajectoire spécifique de cette construction étatique et les modes contemporains de gouvernement d’un espace fragilisé et dépendant. Il s’agira également d’envisager le processus de reconstruction à l’aune de ces recompositions.