L'action positive face au principe de l'égalité de traitement en droit de l'Union européenne
Auteur / Autrice : | Aurélia de Tonnac |
Direction : | Laurence Burgorgue-Larsen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit de l'Union européenne |
Date : | Soutenance le 07/02/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne (Paris ; 2010-....) |
Laboratoire : Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne (Paris ; 2010-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Robin-Olivier |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Burgorgue-Larsen, Gwénaële Calvès | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anastasia Iliopoulou, Edouard Dubout |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse analyse la dérogation que constitue l’action positive par rapport au principe de l’égalité de traitement, en droit de l’Union européenne. Défini comme une interdiction de discriminer sur le fondement d’un certain nombre de motifs, le principe d’égalité a pourtant vu se multiplier les régimes destinés à écarter son application, dans le droit dérivé qui assure sa mise en œuvre dans les États membres. Parmi ces différents régimes, l’action positive peut permettre l’adoption de traitements référentiels, entre autres mesures, pour les catégories discriminées de la société, afin de remédier aux désavantages qu’elles connaissent, notamment sur le marché du travail. Elle trouve sa légitimité dans un objectif concurrent à celui de l’égalité de traitement par l’indifférenciation de la norme juridique, l’égalité des chances. L’action positive représente donc la seule dérogation à l’égalité justifiée par l’égalité. Cette situation atypique est source de confusion quant à son sens, sa portée et son utilité, dans l’ordre juridique de l’Union comme dans d’autres systèmes. Cette thèse propose des pistes de réflexion pour émanciper l’action positive de la logique dérogatoire qui limite son développement, tout en démontrant son utilité en tant qu’outil de lutte active contre les discriminations et d’intégration sur le marché intérieur dans des conditions égalisées. Elle invite également à dépasser les approches polémiques d’une notion méconnue et souvent dévoyée en France.