Stratification à visée pronostique des carcinomes mammaires triple-négatifs félins, modèles spontanés de cancer du sein
Auteur / Autrice : | Elie Dagher |
Direction : | Mario Campone, Frédérique Nguyen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé |
Date : | Soutenance le 09/09/2019 |
Etablissement(s) : | Nantes, Ecole nationale vétérinaire |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Juin |
Examinateurs / Examinatrices : Mario Campone, Frédérique Nguyen, Philippe Juin, Michèle Sabbah, Nina Robin, Isabelle Raymond-Letron | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michèle Sabbah, Nina Robin |
Mots clés
Résumé
Les cancers du sein triple-négatifs (TN), négatifs pour le récepteur alpha aux œstrogènes, le récepteur à la progestérone et HER2, le récepteur de type 2 au facteur de croissance épidermique, représentent 15–20% des cancers du sein de la Femme. Il n’existe pas encore de thérapie ciblée spécifique de ce type tumoral agressif, de mauvais pronostic. Des études transcriptomiques montrent que les cancers du sein TN sont hétérogènes, comportant certains sous-types au pronostic particulier et pouvant relever d’une thérapie ciblée. Nous avons montré que 68% des carcinomes mammaires invasifs de chattes (FMC) sont TN, suggérant que les chattes sont des modèles animaux spontanés prometteurs pour de futurs essais de thérapie ciblée de ces cancers. L’hypothèse de la thèse est que les FMC-TN spontanés de la chatte comportent comme chez la Femme, différents sous-groupes au pronostic différent et aux possibilités thérapeutiques différentes. Une cohorte rétrospective de 180 chattes spontanément porteuses de FMC a été constituée et analysée par immunohistochimie mettant en évidence entre autres AR, le récepteur aux androgènes, des cytokératines basales et le marqueur de lymphocytes T régulateurs FoxP3. Les résultats de thèse montrent que la chatte développe spontanément l’équivalent des sous-groupes luminal-AR et basal immunosupprimé de cancer du sein TN humain. Ceci suggère qu’il sera possible d’évaluer dans l’espèce féline, avant leur application en cancérologie humaine, l’efficacité et la toxicité de stratégies thérapeutiques anti-androgènes ou d’immunothérapie, pressenties pour améliorer la prise en charge des patientes ayant un cancer du sein triple-négatif.