Thèse soutenue

Dynamique des activités des ménages ruraux et des pauvretés dans les agro-écosystèmes diversifiés du lac Tonle Sap au Cambodge

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Kimchhin Sok
Direction : Betty WampflerDidier Pillot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Économiques
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Marchés, organisations, institutions et stratégies d'acteurs - UMR MOISA (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Philippe Méral
Examinateurs / Examinatrices : Betty Wampfler, Didier Pillot, Philippe Méral, Geneviève Nguyen, Somyot Thungwa, Penporn Janekarnenkij
Rapporteur / Rapporteuse : Geneviève Nguyen, Somyot Thungwa

Résumé

FR  |  
EN

L’objectif général de cette recherche est de comprendre les dynamiques économiques des ménages ruraux en bordure du Lac Tonle Sap dans la province de Battambang au Cambodge, et de relier celles-ci aux transformations de l’agroecosystème local. La recherche s’intéresse à l’histoire de la mise en valeur des terres et du Lac sous l’influence des évolutions démographiques, des politiques publiques et des changements environnementaux, en particulier dans le régime de crue du Grand Lac.Les résultats soulignent la relation entre les systèmes de production des ménages et les services assurés par l’écosystème. Les changements hydrologiques et climatiques réduisent l’accès à l’eau agricole et restreignent les espaces inondés et fertilisés par la crue annuelle. Les politiques publiques contribuent à la transformation des économies familiales, en particulier au travers de l’accès au foncier, aux ressources génétiques cultivées et aux droits de pêche.La recherche identifie six types de systèmes de production, sur la base des moyens de production, des stratégies mises en place par les familles et des résultats économiques qu’elles obtiennent. Les stratégies d’adaptation au changement portent sur les systèmes de culture et d’élevage, sur les modes de pêche et d’aquaculture, ainsi que sur les activités complémentaires hors pêche et hors agriculture. Les mieux placés pour profiter des changements sont ceux qui ont les moyens de diversifier leurs activités, alors que les catégories « sans–terre », « monocultivateurs de paddy » et « petits pêcheurs » sont plutôt pénalisés. Les politiques publiques peuvent néanmoins contribuer à maximiser la résistance et la résilience de ces trois catégories, en particulier en régulant l’expansion des cultures sur la foret inondée, en y sécurisant l’accès au foncier des moins bien dotés, en subventionnant certains inputs essentiels, en organisant des systèmes de crédit adaptés les ménages pauvres, en organisant des services de conseil adaptés pour les ménages sans terre et les monocultivateurs de paddy, en soutenant l’extension des jardins flottants pour les petits pêcheurs et enfin en favorisant la santé publique et la bonne gouvernance locale.Mots clés: Transformation des systèmes agraires, Diversification des Systèmes d’activité, Ménages ruraux, Agriculture, Pêche, Services environnementaux, Stratégie, Pauvreté, Résilience, Lac Tonle Sap, Battambang, Cambodia.