Thèse soutenue

La résistance pharmacologique dans les pathologies psychiatriques : Exemple de la dépression, la schizophrénie et l'autisme.

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Auteur / Autrice : Maud Rothärmel
Direction : Olivier Guillin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 10/12/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Laboratoire : Cancer and Brain Genomics (Rouen ; 2022-....)
Jury : Président / Présidente : Perrine Brazo
Examinateurs / Examinatrices : Priscille Gérardin
Rapporteurs / Rapporteuses : Bénédicte Gohier, Nemat Jaafari

Résumé

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Le problème de la pharmacorésistance est un phénomène courant en médecine et qui n’épargne pas la psychiatrie. Au même titre qu’on parle « d’épilepsie résistante », on parle de « dépression ou de schizophrénie résistante ». L’autisme est une situation un peu différente dans la mesure où il n’existe pas de traitement de référence pour les troubles du neurodéveloppement. Ces trois troubles, néanmoins, constituent des enjeux majeurs de santé publique tant du point de vue économique que sociétal, avec d’importantes répercussions fonctionnelles pour les patients. Après nous être interrogés dans une première partie sur la définition même de la pharmacorésistance dans la dépression, la schizophrénie et l’autisme et sur les mécanismes physiopathologiques possiblement impliqués dans leur genèse, nous avons recherché ce qui pouvait être commun à ces troubles. Cette démarche nous a permis de comprendre comment optimiser leurs traitements. Différentes techniques d’optimisation des traitements sont à la disposition des cliniciens et incluent la potentialisation des médicaments entre eux ou encore la potentialisation des médicaments par des techniques de neurostimulation (l’électroconvulsivothérapie, ECT, la stimulation magnétique transcrânienne répétitive, rTMS, ou la stimulation transcrânienne à courant continu, tDCS). Dans une seconde partie de ce travail, nous avons étudié différentes approches d’optimisation des traitements : l’utilisation de la clozapine dans les troubles du comportement à type d’agressivité dans l’autisme ; l’utilisation de la tDCS dans les troubles des fonctions exécutives toujours dans l’autisme ; la potentialisation de la clozapine par l’ECT dans la schizophrénie résistante et enfin la potentialisation de l’ECT par la rTMS dans la dépression résistante. Les résultats encourageants que nous avons obtenus nous amènent à réfléchir sur les mécanismes d’action de ces techniques de potentialisation, notamment l’ECT et sur l’élaboration de protocoles nous permettant de confirmer nos résultats.