Thèse soutenue

Étude des motivations de placement en protection de l'enfance à partir de rapports éducatifs et ordonnances judiciaires

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Auteur / Autrice : Tanya Person
Direction : Jean-Luc Viaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 11/12/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les fonctionnements et les dysfonctionnements psychologiques (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2017-....)
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Yolande Govindama
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Viaux, Céline Masson, Gilles Séraphin
Rapporteur / Rapporteuse : Céline Masson, Gilles Séraphin

Résumé

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Quels sont donc les motifs évoqués pour demander ou prononcer un placement d’enfant ? Même si la Loi les définit, ceux-ci n’ont-ils pas une part de perception subjective ? En effet, qu’est-ce que les conditions d’une éducation « gravement compromise » (art. 375 du Code Civil) ? Se désintéresser « manifestement » de son enfant (art. 350 du Code Civil) ? Peut-on donner une définition objective de « l’intérêt de l’enfant » ? Notre recherche s’est proposée d’analyser les arguments conduisant au placement de mineurs, en comparant trois périodes, à 5 ans d’intervalle, à partir de 2000, juste avant deux lois importantes de 2002, l’une rénovant l’action sociale et l’autre redéfinissant l’autorité parentale et introduisant « l’intérêt de l’enfant ». Nous posons l’hypothèse que les arguments avancés pour demander ou prononcer le placement évoluent dans le temps, notamment au regard des évolutions légales. Pour ce faire, nous avons analysé sémantiquement, avec le logiciel TROPES, les dossiers clos de 65 enfants placés, selon plusieurs critères : la période, l’âge des enfants et le sexe des enfants. Nous avons pu mettre en lumière une évolution des termes employés, avec des rapports éducatifs et des jugements s’étoffant au fil du temps et se focalisant de plus en plus sur les conditions de vie de l’enfant et son état psychique, et ce quelque soit l’âge et le sexe. Toutefois, d’autres différences ont pu être mises à jour: l’âge et le sexe des enfants influent sur l’expression de la symptomatologie de la maltraitance subie, mais aussi sur la perception qu’en ont les différents professionnels, travailleurs sociaux et juges.