Thèse soutenue

Étude des risques de lésion du ligament croisé antérieur chez la joueuse de sports pivot

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Auteur / Autrice : Timothée Gillot
Direction : Claire Tourny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 17/12/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études des transformations des activités physiques et sportives (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2004-....)
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Claire Tourny, Nicolas Forestier, Alexandre Kubicki, Maxime L'Hermette, Murielle Garcin
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Forestier, Alexandre Kubicki

Résumé

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La lésion du ligament croisé antérieur est une atteinte sévère et fortement prévalente chez les joueuses de sports pivot (handball, basketball). Le développement des sports féminins incite à en comprendre les causes et les mécanismes. Cette thèse a pour objectif d’étudier le risque de lésion du ligament croisé antérieur de la joueuse de sport pivot et son évolution lors de l’exposition à une charge de travail. La première partie est bibliographique et expose le caractère dynamique du risque de blessure en sport. La complexité des interactions entre facteurs de risque et mécanisme lésionnel dans la lésion du LCA est présentée selon une approche épidémiologique puis biomécanique. Ces éléments mettent en valeur l’importance des facteurs de risque neuromusculaires dans la transition vers l’évènement incitatif d’une lésion du LCA. L’effet d’une charge de travail aigue sur ces facteurs est peu décrit chez les sportives pivot ce qui soulève plusieurs questions de recherche. La deuxième partie est expérimentale, avec deux études prospectives et une revue systématique de la littérature utilisant des outils d’évaluation de la force musculaire, d’analyse systématique de la littérature et de mesures de biomécaniques (cinétique, cinématique et laximétrie). Nos résultats montrent la spécificité de réponse à la fatigue isocinétique de la joueuse de handball. La cinétique de la réception de saut est la plus impactée par un protocole de fatigue neuromusculaire, les changements de direction semblant les moins modifiés. Nous identifions le caractère précoce, entre 46 et 48 ms après contact initial, de la mise en contrainte des structures activo-passives du genou lors de 766 changements de direction. Nos travaux montrent également que les joueuses abordent le changement de direction avec des amplitudes de genou compatibles avec le mécanisme lésionnel, une posture du tronc plus érigée et une vitesse angulaire de flexion de genou que nous estimons plus élevée que les hommes. La troisième partie de ce travail propose une discussion et une mise en lien de ces résultats, ainsi que leurs perspectives pour la prévention des lésions du LCA chez les joueuses de handball et basketball.