Thèse soutenue

L'art du roman d'Adam Thirlwell : vers une esthétique de la désinvolture ?

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Auteur / Autrice : Florian Beauvallet
Direction : Anne-Laure Tissut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères
Date : Soutenance le 15/11/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe de recherche interdisciplinaire sur les aires culturelles (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2004-....)
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Vanessa Guignery
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Laure Tissut, Isabelle Daunais, Jean-Michel Ganteau, Velichka Ivanova
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Daunais, Jean-Michel Ganteau

Résumé

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Forme impure et irrévérente dans l’œuvre du romancier Adam Thirlwell, le roman manifeste des affinités avec l’attitude désinvolte. Chez Thirlwell, la désinvolture semble être une modalité spécifique de l’esprit du roman européen tel que Kundera le définit : un roman à la croisée des registres et des tonalités, capable de dévoiler des territoires existentiels délaissés, ou inconnus. Cette thèse interroge la valeur esthétique de la désinvolture chez Thirlwell, à la fois mode de représentation et mode de connaissance. En tant que pensée de l’écart et du désengagement, la désinvolture se manifeste à travers l’invention et le recyclage de catégories littéraires, visant à rendre compte du rapport au monde oxymorique que l’homme moderne entretient avec le monde – monde où les contraires se jouxtent et se confondent, la gravité se muant en légèreté, le tragique en comique. On propose ainsi d’étudier dans quelles mesures la désinvolture influence une qualité de vision où la réalité assume ses qualités contradictoires et ironiques, laissant envisager les contours de ce que l’on propose de nommer le « réalisme co(s)mique ».