La Filamine A, acteur central relayant les mécanismes d'invasion des gliomes de haut-grades : implication dans la signalisation et le trafic du récepteur chimiotactique de l'urotensine II
Auteur / Autrice : | Alexandre Mutel |
Direction : | Hélène Castel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance le 16/12/2019 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) |
Laboratoire : Neuroendocrine EndOcrine and GeRminal DIfferentiation and Communication (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2022-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Prézeau |
Examinateurs / Examinatrices : Annie Laquerrière | |
Rapporteur / Rapporteuse : Monique Dontenwill, Ahmed Idbaih |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les glioblastomes multiformes (GBM) sont les tumeurs les plus fréquentes et agressives du système nerveux central. Le traitement standard des GBM suit le « Protocole de Stupp » qui consiste en une résection chirurgicale de la tumeur la plus large possible, suivie d’une radiothérapie/chimiothérapie au temozolomide (TMZ) concomitante. Malgré ce traitement lourd de première ligne, les patients atteints de GBM présentent une survie médiane de seulement 14,6 mois. Même si la résection semble la plus complète possible, le caractère diffus et invasif des cellules de GBM est à l’origine de récidives quasi-systématiques en bordure de la cavité de résection. L’invasion du parenchyme cérébrale sain par les cellules de GBM, enbordure ou à distance de la zone de résection, constitue par conséquent un enjeu thérapeutique majeur. Ces mécanismes d’invasion sont portés par des transformations cellulaires liées aux contraintes environnementales telles que l’hypoxie et l’angiogenèse, responsables d’une transition mésenchymateuse (TM) principalement contrôlée par les facteurs de transcriptions STAT3 et CEBPα qui stimulent 70% des gènes secondaires mésenchymateux. L’hypoxie associée à la TM entraînent notamment la surexpression de récepteurs à 7 domaines transmembranaires couplés aux protéines G (RCPGs) de chimiokines, entres autres. Le RCPG chimiotactique le plus largement étudié dans le GBM est le CXCR4 relayant ses effets promigratoires via les couplages et les voies Gαi/PIγK/PIPγ et Gα12/13/Rho/ROCK ainsi que son endocytose clathrine-dépendante et le recyclage relayé par l’activité de β-arrestines. Des travaux déjà réalisés dans notre équipe ont aussi pu mettre en évidence que le récepteur UT du neuropeptide urotensine II (UII) se comporte comme un récepteur de chimiokine pouvant stimuler la migration directionnelle de cellules de GBM via l’activation séquentielle de Gαi/PIγK/PIPγ puis de Gα12/13/Rho/ROCK permettant la polarisation cellulaire, l’émission de lamellipodes, la polymérisation des fibres de stress d’actine, et la contraction cellulaire. Ainsi il apparait que la redondance d’expression et de couplages des RCPGs chimiotactiques constitue un verrou majeur en termes de ciblage thérapeutique de l’un de ces systèmes. C’est sur la base de ces observations que nous avons entrepris d’isoler de nouveaux partenaires protéiques communs à ces récepteurs pouvant être la source de développement de nouvelles stratégies anti-invasives.