Thèse soutenue

Etude des causes génétiques de dérégulation du métabolisme de la vitamine D

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Auteur / Autrice : Arnaud Molin
Direction : Hervé MittreMarie-Laure Kottler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 09/10/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Oestrogènes, reproduction, cancer (Caen ; 1998-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Justine Bacchetta
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Mittre, Marie-Laure Kottler, Pascal Houillier, Véronique David, Caroline Silve, Christian Marcelli
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Houillier, Véronique David

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La vitamine D (D3 ou cholécalciférol du règne animal et D2 ou ergostérol du règne végétal) est une hormone pléiotrope qui possède de nombreux effets biologiques incluant la régulation du métabolisme du calcium et du phosphate. Chez l’Homme, ce composé est synthétisé au niveau cutané sous forme inactive. On décrit ainsi le métabolisme de la vitamine D qui conduit à la production de métabolites actifs (par les vitamine D 25- et 1α-hydroxylases codées par les gènes CYP2R1 et CYP27B1) et à leur dégradation par la vitamine D 24-hydroxylase (gène CYP24A1). L’expression des vitamine 1α- et 24-hydroxylases est finement et inversement régulée afin de maintenir l’homéostasie phosphocalcique, grâce à plusieurs boucles de rétrocontrôle impliquant entre autres la forme 1,25-dihydroxylée de la vitamine D et son récepteur VDR, la calcémie et la parathormone, la phosphatémie et le FGF23. La carence en vitamine D et les défauts de son activation sont associés à un phénotype de rachitisme, tandis que les excès en vitamine D sont associés à un phénotype d’hypercalcémie-hypercalciurie par intoxication (surdosage) ou hypersensibilité à la vitamine D (excès d’activation ou défaut de dégradation).L’objectif de ce travail de thèse est d’identifier des causes génétiques de dérégulation du métabolisme de la vitamine D et de préciser leurs mécanismes physiopathologiques par une description précise du phénotype associé. Pour ce faire, nous avons utilisé de façon conjointe les outils de la génétique (séquençage nouvelle génération et Sanger) et de la biochimie (dosage des métabolites) dans une cohorte de patients recrutés grâce au centre de référence maladies rares du métabolisme du calcium et du phosphate.Ce travail a permis de préciser le rôle de deux gènes dans les maladies liées à la dérégulation métabolisme de la vitamine D, CYP2R1 et CYP24A1, par la mise en évidence de mutations perte de fonction chez des patients avec un phénotype de rachitisme à 25-hydroxyvitamine D basse et d’hypersensibilité à la vitamine D respectivement. Notre étude a permis aussi de préciser le phénotype de ces affections. Dans la cohorte des patients étudiés, l’identification de mutations de gènes impactant le métabolisme du phosphate (SLC34A1 et SLC34A3), souligne l’intérêt de l’étude des facteurs régulateurs des activités vitamine D 1α- et 24-hydroxylases.Aucune variation significative dans les régions promotrices proximales de CYP27B1 et CYP24A1 n’a été identifiée. Le peu de connaissances sur l’ensemble des éléments régulateurs chez l’Homme n’a pas permis d’approfondir notre étude. L’identification et l’étude de ces éléments régulateurs distaux permettra de déterminer leur implication dans les maladies rares du métabolisme de la vitamine D.