Thèse soutenue

Dramaturg(i)es du conflit israélo-palestinien en France : entre assignations identitaires et résistances
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Auteur / Autrice : Emmanuelle Thiébot
Direction : Chantal Meyer-Plantureux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques, musicologie
Date : Soutenance le 10/12/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Histoire, Territoires & Mémoires (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : François Rouquet
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Meyer-Plantureux, Olivier Neveux, Christiane Page, Laurence Denooz, Stéphanie Loncle
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Neveux, Christiane Page

Résumé

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Quelques critiques universitaires ont été écrites sur des spectacles récents prenant pour thématique le conflit israélo-palestinien, mais il n’existe pas d’étude d’ensemble à ce sujet. Par ailleurs, depuis le début des années 2000, plusieurs recherches se sont attachées à préciser les relations qu’entretiennent le théâtre et la politique. Cette thèse vise à approfondir cette réflexion à partir des transferts culturels d’œuvres israéliennes et palestiniennes vers la France, des années 1970 à nos jours.Pour ce faire la méthodologie mise en œuvre articule historiographie du théâtre, histoire des représentations théâtrales et étude du champ de production culturelle en diachronie. Elle a permis de mettre en évidence la persistance de l’Orientalisme renforcé par le déphasage historique entre la France et Israël et l’inégal développement entre la France et la Palestine. La représentation théâtrale peut offrir un espace de résistance aux assignations identitaires subies par les artistes d’Israël et de Palestine, ou bien reproduire les rapports de domination lisibles à travers le degré de légitimité des dramaturg(i)es. La thèse rappelle la complexité des rapports de domination qui ne sont pas réductibles au racisme ou à un « choc de civilisations » mais relèvent d’une hégémonie culturelle entretenue par les institutions théâtrales et universitaires, et critiques dramatiques. Ces instances de légitimation sont analysées ici en tant que productrices d’un discours idéologique dont l’étude remet en question la posture de neutralité qui accompagne l’autonomie de l’art.