Institution et destitution du temps social : socioanthropologie du temps institué et des contre(-)temps révolutionnaires
Auteur / Autrice : | Simon Le Roulley |
Direction : | Salvador Juan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, démographie |
Date : | Soutenance le 04/12/2019 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) |
Laboratoire : Centre d'étude et de recherche sur les risques et les vulnérabilités (Caen ; 2004-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Michalis Lianos |
Examinateurs / Examinatrices : Salvador Juan, Pascal Nicolas-Le Strat, Sylvaine Bulle, Geneviève Pruvost, Alessandro Stella | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal Nicolas-Le Strat, Sylvaine Bulle |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la question du temps social comme enjeu stratégique pour les communautés révolutionnaires métropolitaines en France à partir de l'étude de trois d'entre elles localisées à Caen, Rennes et Nantes. Ce travail s'attache à montrer les processus historiques d'institution du temps social et les tentatives visant sa destitution. Il s'engage par un retour epistémo-méthodologique sur la constitution de la sociologie à partir d'une discussion entre Durkheim et Marx. Nous défendons l'hypothèse selon laquelle la discipline se constitue davantage comme une science de l'ordre visant la stabilisation des institutions, puis avec d'autres auteurs nous essayons de dégager les voies d'une sociologie de la destitution qui assume une politique d'intervention. Partant, nous nous employons dans un premier temps (partie 2) à mener une sociologie critique classique basée sur une approche sociohistorique de la domination, en l'espèce une histoire de l'institution du temps social à partir d’une étude du travail, de la vie quotidienne, des rapports de pouvoir. Dans les parties 3 et 4 nous proposons une socioanthropologie de formes-de-vies communistes œuvrant à la fois dans la lutte contre le temps social institué (contretemps révolutionnaires, dimension négative) et affirmant un rapport au temps partant des usages (contre-temps révolutionnaires, dimension positive). L’objectif de cette thèse est de monter la façon dont un horizon post-capitaliste s’expérimente ici et maintenant, la façon dont il prend en charge ou non la question de la domination du temps social institué, la façon, aussi, dont il est réprimé.