Socio-anthropologie des énergies marines renouvelables en Basse-Normandie : gouverner (par) l'alternative
Auteur / Autrice : | Laure Bourdier |
Direction : | Salvador Juan, Frédérick Lemarchand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, démographie |
Date : | Soutenance le 22/11/2019 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) |
Laboratoire : Centre d'étude et de recherche sur les risques et les vulnérabilités (Caen ; 2004-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Francis Chateauraynaud |
Examinateurs / Examinatrices : Salvador Juan, Francis Chateauraynaud, Marie-Christine Zélem, Sezin Topçu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Chateauraynaud, Marie-Christine Zélem |
Résumé
À la suite du paquet Énergie Climat Européen et des Grenelle de l’Environnement, l’État français lance à partir de 2011 une série d’appels d’offres et d’appels à manifestation d’intérêt pour la construction d’infrastructures d’énergies marines renouvelables (EMR) le long des côtes françaises, en particulier en Basse-Normandie, région fortement marquée par son lien avec le nucléaire civil et militaire. Les parties prenantes du développement des EMR y anticipent des problèmes d’« acceptabilité sociale ». L’objet de cette thèse est, à partir de l’étude des acteurs qui concourent au développement des EMR en Basse-Normandie et des dispositifs d’acceptabilité qu’ils mettent en place, d’appréhender le maintien et le renouvellement d’un système énergétique centralisé fondé sur le nucléaire, en y intégrant l’alternative renouvelable. S’appuyant sur une combinaison de techniques d’enquête (observation directe, entretiens, questionnaires, recueil de productions documentaires, de textes réglementaires et de documents biographiques) dont l’analyse s’appuie sur des méthodes principalement qualitatives, ce travail montre que le maintien du système énergétique opère à travers le gouvernement de la critique. Les acteurs locaux, y compris critiques des projets, sont mobilisés par les entreprises, l’État, les collectivités, et les scientifiques à l’aide de dispositifs visant à construire l’acceptabilité sociale. Avec ces dispositifs d’acceptabilité, on n’assiste pas à une transformation des projets techniques vers l’intégration de dimensions sociales, mais davantage à la translation d’enjeux sociaux en termes techniques.