Les affects classifiés : numérique et médiations sexuelles
Auteur / Autrice : | Fred Pailler |
Direction : | Philippe Le Guern |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Information et Communication |
Date : | Soutenance le 13/12/2019 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Atlantique de Philosophie (2017-.... ; Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Béatrice Damian-Gaillard |
Examinateurs / Examinatrices : Antonio A. Casilli, Catherine Deschamps | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jamil Dakhlia, Virginie Julliard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En 30 ans, l'informatique, puis l'internet, ont investi la vie quotidienne de nombreuses personnes, y compris leurs pratiques intimes comme la séduction ou la consommation de pornographie. Cette thèse s'intéresse à la manière dont les cultures sexuelles et sentimentales se conjuguent aux technologies numériques, en particulier avec le développement des grandes plateformes du web 2.0. Elle repose sur des terrains ethnographiques, des entretiens et un questionnaire, effectués entre 1999 et 2015 et de discuter l'imperméabilité entre les études portant sur la rencontre en-ligne et cellesportant sur les effets des images pornographiques. Elle propose en réponse, un nouveau type d'objet : les médiations sexuelles numériques (M.S.N.) qui désigne continuum de médiations qui orientent la navigation techniquement et sexuellement, incluant rencontre et pornographies parmi d’autres formes. Avec un cadre théorique associant sociologie, Science &Technologies Studies et des SIC, cette thèsesoutient finalement la conception d'un dispositif de sexualité(s) qui est moins centré sur une discipline du sexe et la production de sa vérité (Foucault) que sur la prolifération, le contrôle et l'exploitation marchande des identifications et des expériences sexuelles. Ce dispositif réinstaure des hiérarchies sexuelles bien loin de l'utopie d'un cyberespace homogène et accueillant.