Thèse soutenue

Expression et agrégation des protéines α-synucléine et Tau dans le système nerveux entérique en condition inflammatoire

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Auteur / Autrice : Alice Prigent
Direction : Pascal DerkinderenMichel Neunlist
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 18/10/2019
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Hunot
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Baron, Morvane Colin

Résumé

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Les synucléinopathies et les tauopathies sont des maladies neurodégénératives caractérisées par une accumulation anormale et une agrégation des protéines α-synucléine et Tau, respectivement. La neuroinflammation joue un rôle central sur les fonctions physiologiques et l’agrégation de ces deux protéines. Parallèlement, au cours de la maladie de Parkinson, on retrouve les inclusions d’α-synucléine tout au long du tractus digestif et de nombreuses études ont mis en évidence la présence d’une inflammation intestinale chez les patients parkinsoniens. Dans ce contexte, nous avions émis l’hypothèse que l’inflammation intestinale pourrait altérer la régulation de ces deux protéines, mener à leur agrégation et possiblement leur propagation vers le SNC, et que le concept de synucléinopathie entérique pourrait s’étendre aux tauopathies. Ainsi, les objectifs de notre projet visaient à étudier le rôle de l’inflammation intestinale aiguë et chronique sur la régulation et l’agréation de l’α-synucléine et Tau. Nous avons montré, in vitro et in vivo, qu’une inflammation intestinale aiguë régulait à la baisse l’α-synucléine via une voie p38 dépendante. Inversement, dans des biopsies de patients Crohn, nous avons observé une régulation à la hausse de l’α-synucléine et de Tau, en l’absence de formes pathologiques. Cette régulation n’était pas liée à un mécanisme transcriptionnel mais serait due à une diminution de la dégradation de ces deux protéines via une voie NRF2/NDP52 dépendante. Ainsi, nos travaux suggèrent que l’inflammation intestinale altère l’expression de ces deux protéines clés et pourrait, sur le long terme, participer à leur pathogénicité.