Thèse soutenue

Implication de l’Hormone Anti-Müllerienne et de ses récepteurs dans les cancers gynécologiques : stratégies thérapeutiques par anticorps associées

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Auteur / Autrice : Maëva Chauvin
Direction : André Pèlegrin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 29/11/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Cancérologie (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Pierre-Emmanuel Colombo
Examinateurs / Examinatrices : André Pèlegrin, Pierre-Emmanuel Colombo, David Pepin, Patrick Chames, Valérie Gouilleux-Gruart, Isabelle Navarro-Teulon, Jean-François Prost
Rapporteurs / Rapporteuses : David Pepin, Patrick Chames

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les travaux récents de notre équipe ont montré l’intérêt thérapeutique du ciblage par anticorps du récepteur de type II à l’hormone anti-müllérienne (AMHRII) dans les cancers gynécologiques, notamment dans les cancers de l’ovaire où les thérapies sont souvent limitées du fait d’un fort taux de récidive (70%). L‘AMHRII est sur-exprimé dans les cancers et restreint dans les tissus sains. Notre laboratoire a développé le premier anticorps anti-AMHRII qui est actuellement en développement clinique par la société Gamamabs sous le nom de Murlentamab. Les premiers résultats sont encourageants avec, notamment, un recrutement significatif du système immunitaire au niveau de la tumeur. L‘AMHRII peut s’hétérodimériser avec 3 récepteurs de type I, ALK2, ALK3 et ALK6. Cependant en oncologie, aucune étude n’a mis en évidence l’implication précise de ces récepteurs de type I pourtant essentiels à la signalisation de l’AMH. Dans le but d’améliorer nos thérapies anti-AMHRII, nous nous sommes intéressés aux rôles des récepteurs ALK associés au récepteur AMHRII dans la signalisation de l’AMH. L’observation que ALK2 et ALK3 sont impliqués différemment nous a conduit à développer une nouvelle stratégie thérapeutique utilisant des anticorps bispécifiques ciblant les récepteurs AMHRII-ALK afin d’orienter la signalisation de l’AMH vers une voie apoptotique. En embryologie, l’AMH est connue pour induire par apoptose la régression des canaux Müller. Sur la base de cet effet physiologique pro-apoptotique, de nombreux auteurs ont proposé l’AMH comme agent thérapeutique des cancers gynécologiques. Le point commun de ces études est l’utilisation de l’AMH à fortes doses par rapport aux concentrations physiologiques retrouvées chez l’homme et la femme. Dans nos travaux, nous montrons que l’AMH à faibles doses a un effet paradoxal favorisant la prolifération. Ces résultats nous ont conduit à l’élaboration d’une deuxième stratégie thérapeutique par anticorps pour supprimer l'effet prolifératif de l'AMH, au lieu d'administrer des doses élevées d'AMH pour induire l'apoptose des cellules cancéreuses.