Thèse soutenue

Origine et fonctions des couleurs iridescentes chez les colibris

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Auteur / Autrice : Hugo Gruson
Direction : Claire DoutrelantDoris Gomez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'évolution et de la biodiversité
Date : Soutenance le 18/12/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Mathieu Joron
Examinateurs / Examinatrices : Nicola Nadeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel C. Osorio, Andrew Parnell

Mots clés

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Résumé

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La couleur constitue un trait particulièrement intéressant pour étudier les mécanismes de l'évolution car il s'agit d'un trait complexe, qui peut évoluer dans plusieurs dimensions, et qui est soumis à des nombreuses pression évolutives, qui agissent généralement dans des directions opposées. Parmi les couleurs, il existe une classe qui a reçu relativement peu d'attention de la part des biologistes évolutifs jusqu'ici du fait de sa complexité et de la difficulté à la mesurer de manière fiable et comparable entre espèces : les couleurs iridescentes. Les couleurs iridescentes sont habituellement définies comme des couleurs qui changent selon l'angle d'observation ou d'illumination. Au cours de cette thèse, j'ai collaboré avec des biologistes et des physiciens et j'ai utilisé la théorie optique pour construire une nouvelle méthode de mesure pour ces couleurs, que j'ai ensuite testée sur les colibris et les morphos. J'ai également développé d'autres outils méthodologiques et des librairies logicielles pour l'étude des couleurs. Je me suis ensuite intéressé plus précisément aux couleurs iridescentes des colibris et à leur origine (i) proximale : par quels mécanismes les colibris produisent-ils leurs couleurs extraordinaires ? (ii) distale : quels sont les processus qui contrôlent l'évolution de ces couleurs à l'échelle de la communauté toute entière. J'ai découvert que les structures responsables de l'iridescence chez les colibris présentent bien plus de diversité que ce qu'on pensait jusqu'ici et ils ont également un type de structure qui n'a pour l'instant été observé dans aucun autre groupe. J'ai aussi montré qu'à l'échelle interspécifique, les couleurs iridescentes présentes sur le dos sont similaires parmi les espèces qui habitent la même communauté, ce qui suggère une sélection par l'environnement, pour le camouflage par exemple.