Etude des amibes marines et de leurs interactions avec les vibrios pathogènes d’huître
Auteur / Autrice : | Etienne Robino |
Direction : | Guillaume Charrière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie de la santé |
Date : | Soutenance le 12/11/2019 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements (Perpignan) |
Jury : | Président / Présidente : Marc Bouvy |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Charrière, Marc Bouvy, Maëlle Molmeret, Thierry Soldati, Frédérique Le Roux, Delphine Destoumieux-Garzón | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maëlle Molmeret, Thierry Soldati |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les amibes libres dans les environnements aquatiques utilisent la phagocytose des bactéries pour leur nutrition. Selon l’hypothèse de l’évolution fortuite de la virulence, les mécanismes cellulaires et moléculaires de la phagocytose étant conservés des amibes aux cellules immunitaires des animaux, la prédation exercée par les amibes pourraient favoriser l’émergence de bactéries pathogènes résistantes à la phagocytose. Depuis 2008, les huîtres creuses Crassostrea gigas sont victimes d’épisodes de surmortalités en France. Cette pathologie poly-microbienne implique le virus Herpes OsHV-1 µvar qui provoque une immunosuppression des huîtres qui sont alors colonisées par divers bactéries pathogènes opportunistes dont des vibrios induisant la mort de l’animal. V. tasmaniensis LGP32 est un pathogène intracellulaire facultatif des hémocytes d’huître qui résiste à la phagocytose et détruit les hémocytes en utilisant un certain nombre de facteurs de virulence. Nous avons donc entrepris d’étudier les interactions entre les amibes libres de l’environnement ostréicole et les vibrios afin de vérifier si certains mécanismes de virulence pouvaient aussi jouer un rôle dans ce type d’interactions. En réalisant des échantillonnages sur le terrain, nous avons mis en évidence que l’interaction entre vibrios et amibes est écologiquement réaliste, et observé une faible diversité de protistes hétérotrophes près des tables ostréicoles de la lagune de Thau par rapport à d’autres environnements moins anthropisés. Des études fonctionnelles entre LGP32 et l’amibe Vannella sp. AP1411 ont montré que LGP32 est capable de résister à la prédation par les amibes impliquant certains facteurs de virulence comme la métalloprotéase Vsm et la pompe d’efflux du cuivre de type P-ATPase CopA qui sont aussi impliqués dans l’interaction de LGP32 avec les huîtres. En revanche, d’autres facteurs de virulence impliqués chez l’huître ne le sont pas dans la résistance à la prédation par les amibes indiquant que certains facteurs sont impliqués dans des interactions avec divers hôtes tandis que d’autres seraient impliqués dans des interactions plus spécifiques.