L’organisation alternative fondée sur les valeurs : étude ethnographique d’une monnaie locale complémentaire et d’un hackerspace
Auteur / Autrice : | Mickael Peiro |
Direction : | Bernadette Seignour, Nicolas Balas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 22/11/2019 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Montpellier Research in Management |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bernadette Seignour, Nicolas Balas, Bénédicte Vidaillet, François-Xavier de Vaujany, Jean-Marie Courrent, Stéphane Jaumier, Frédéric Monnin |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bénédicte Vidaillet, François-Xavier de Vaujany |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche s’intéresse aux acteurs réunis au niveau local afin de rompre avec les pratiques et systèmes dominants centrés sur l’accumulation de capital. Il propose d’observer la capacité des individus à produire des organisations alternatives fondées sur les valeurs et d’analyser l’articulation au cours du temps entre une rationalisation en finalité et les valeurs des acteurs. Cette recherche s’inscrit alors résolument dans l’étude des organisations alternatives (Parker et al,. 2014) et tente de répondre aux questions suivantes : la rationalisation de l’organisation conduit-elle nécessairement à une dégénérescence des valeurs ? Quelles sont les conditions organisationnelles d’actions sociales fondées sur les valeurs ? Permettent-elles d’envisager une forme alternative d’autorité légitime ? Afin de répondre à ces interrogations, ce manuscrit s’intéresse à deux organisations alternatives situées dans la ville de Montpellier. Tout d’abord la Graine, une monnaie locale complémentaire dont l’objectif est de fournir une alternative citoyenne à la gestion monétaire centralisée et la délocalisation des échanges. Ensuite, le BIB, un regroupement de hackers au sein d’un même lieu, lequel propose à tous ceux qui le souhaitent un outil d’émancipation technologique et un espace commun. Les deux récits présentés dans cette thèse sont alors racontés de l’intérieur, en suivant une méthodologie ethnographique (Van Maanen, 1979). Ainsi, l’analyse qualitative de 41 entretiens vient compléter le récit d’une participation aux activités quotidiennes des membres des deux organisations, de novembre 2015 jusqu’en juin 2018. L’étude de cas des deux organisations alternatives fondées sur des valeurs aborde alors les enjeux de hiérarchisation du collectif, de rationalisation des activités, ainsi que de nouveaux principes d’organisation érigés autour du « faire ».