Thèse soutenue

Analyse temps-fréquence de la droite de marché : une application au marché français sur données journalières de 2005 à 2015

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Roman Mestre
Direction : Michel Terraza
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 19/11/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Montpellier Recherche en Économie
Jury : Président / Présidente : Valérie Mignon
Examinateurs / Examinatrices : Michel Terraza, Valérie Mignon, Stéphane Mussard, Jamel Trabelsi, Françoise Seyte, Zied Ftiti
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Mussard, Jamel Trabelsi

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Nous étudions dans cette thèse la pertinence de recourir à la méthodologie des ondelettes pour améliorer les résultats issus du Modèle d’Evaluation des Actifs Financiers (MEDAF). L’équation de ce modèle, la Droite de Marché, établit une relation entre les rendements d’une action et ceux du Marché. L’estimation du Beta de cette Droite fournit la sensibilité de l’action aux mouvements de l’indice de Marché. Ce paramètre est couramment employé comme mesure du risque systématique permettant une classification des actions. Sous l’hypothèse d’homogénéité comportementale, les agents possèdent les mêmes horizons de placements, et par conséquent, ils estiment un Beta similaire sans tenir compte de leurs caractéristiques. Il est, de plus, communément estimé par les MCO ce qui implique de facto sa stabilité au cours du temps. Les différentes critiques du MEDAF ont mené à des prolongements et à des améliorations qui sont présentés dans un premier chapitre. Il ressort que le modèle ne permet pas d’apprécier, d’une part, la dynamique du risque au cours du temps, et d’autre part, de tenir compte de l’hypothèse d’hétérogénéité des agents. L’appréciation par les ondelettes de l’instabilité temporelle et fréquentielle du Beta du MEDAF représente le cœur de cette recherche. L’utilisation des ondelettes discrètes, en se plaçant dans le domaine temps-fréquence, constitue une méthodologie qui, dans le cadre du MEDAF, permet de réaliser une étude du risque en fonction de divers horizons de placements. L’application au marché français sur données journalières de 2005 à 2015, constitue l’élément essentiel de la recherche dans le domaine univarié (Chapitre 2) et multivariée (Chapitre 3). Le Beta estimé par les MCO et ceux estimés pour divers horizons, liés à la décomposition fréquentielle, sont significativement différents. Il est donc possible de recourir à ce type de décomposition pour étendre les possibilités d’analyse du risque. L’analyse de la dynamique tempo-fréquentielle du risque systématique est obtenue en associant les Fenêtres Roulantes aux ondelettes discrètes. Malgré ces améliorations, les Betas estimés par les MCO ne possèdent pas les propriétés BLUE par la présence d’anomalies dans les résidus de l’estimation. Le recours aux processus de la famille des ARMA-GARCH corrige partiellement l’estimation du Beta de ces phénomènes et permet de construire une correction simple du Beta obtenu par les MCO. L’approche développée dans le chapitre 3 comprend le caractère multivarié de la régression en considérant le rajout de variables explicatives dans l’équation en tant que sources de risques supplémentaires. Le Pétrole et l’Or, retenus selon une analyse de différents travaux, associés à des décompositions fréquentielles discrètes conduisent à l’estimation des Betas d’un Modèle Multi-Betas Tempo-Fréquentiel. Les résultats confirment la différenciation des paramètres selon les bandes de fréquence et proposent une information riche et diversifiée pour une analyse plus poussée du risque. Dans ce même chapitre, nous proposons la piste offerte par les ondelettes continues pour étudier de façon plus précise le MEDAF et sa robustesse. Dans ce contexte, la cohérence et la phase précisent la relation Action-Marché ainsi que le poids de Risque Systématique dans le risque total. Nous montrons que les liens Actions-Marché ne sont ni homogènes ni unilatéraux comme le suppose le MEDAF. L’intensité et le sens de la relation dépendent du temps et se différencient selon les fréquences. Nous proposons de ce fait de recourir à une estimation du Beta variable dans le temps et les fréquences, qui conduit à des résultats nombreux et à une information sur l’évolution tempo-fréquentielle du risque nettement améliorée. Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives sur l’évaluation du Risque Systématique et son insertion dans les nouvelles technologies informatiques, par leurs capacités de calculs, va améliorer grandement l’interprétation de ses résultats.