Thèse soutenue

Espaces de stockage domaniaux dans l’Occident romain : les greniers et les techniques de conservation des céréales en milieu rural du Ier s. av. J.-C. au Ve s. apr. J.-C. (péninsule Italienne, péninsule Ibérique, Gaules et Germanies)

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Auteur / Autrice : Vincenzo Pellegrino
Direction : Stéphane MaunéElio De Magistris
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ARCHÉOLOGIE spécialité Archéologie des Mondes Antiques
Date : Soutenance le 25/10/2019
Etablissement(s) : Montpellier 3 en cotutelle avec Università del Salento
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie des sociétés méditerranéennes (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Xavier Lafon
Examinateurs / Examinatrices : Matthieu Poux, Nicolas Monteix, Núria Rovira, Adriana Valchera
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Van Ossel

Mots clés

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Résumé

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Les greniers et les espaces de stockage à céréales représentaient des équipements indispensables au sein des établissements ruraux d’époque romaine, car ces denrées constituaient la base de l’alimentation humaine, dans les campagnes comme dans les centres urbains. Toutefois, la reconnaissance de ces bâtiments en milieu rural pose problème pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, le stockage des grains demeure archéologiquement discret, parce que ces produits étaient stockés en vrac à même le sol. Ils ne nécessitaient donc pas de conteneurs céramiques qui, comme dans le cas du vin et de l’huile, permettent d’identifier plus aisément les chais. L’arasement des structures et la disparition des niveaux de sols de la plupart des villas et établissements ruraux mis au jour, sont d’autres facteurs limitant fortement l’identification de ces bâtiments. En dépit de ces contraintes, l’approfondissement de la question du stockage rural demeure important pour comprendre la place et le possible rôle économique de la céréaliculture. Cette thèse en deux volumes porte sur l’étude de ces bâtiments à l’échelle de l’Occident romain (Péninsule italienne, Péninsule ibérique, Gaules et Germanies) et à travers six siècles, du Ier s. av. au Ve s. apr. J.-C. Le volume de synthèse est divisé en quatre chapitres. Le premier résume les étapes principales de la recherche archéologique concernant les greniers et les espaces de stockage à céréales. Le deuxième chapitre présente les sources littéraires et épigraphiques, et analyse la démarche interprétative pour l’étude de ces bâtiments à travers des études de cas. Le troisième chapitre est consacré aux facteurs de risque pouvant entraîner la perte des réserves à blé et aux techniques de conservation mises en place pour y répondre. La typologie établie pour les greniers et les espaces de stockage ruraux se base sur l’analyse structurelle et architecturale de ces vestiges et concerne de façon unitaire le milieu géographique retenu. Le dernier chapitre comporte un essai de quantification des capacités de stockage des bâtiments recensés, ainsi que des aperçues sur le stockage rural dans trois régions comprises dans cette enquête : la Gaule Narbonnaise, l’Émilie-Romagne, la région vésuvienne. Le catalogue des sites inclus dans le deuxième volume vient intégrer et compléter ce travail de thèse.