Thèse soutenue

La vertu et l'homme vertueux selon Jean-Jacques Rousseau et Chŏng Yagyong : comparaisons et mise en perspective

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Auteur / Autrice : Guillaume Trotignon
Direction : Franck Salaün
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ETUDES CULTURELLES spécialité Francophonie
Date : Soutenance le 27/09/2019
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur la Renaissance, l'âge classique et les Lumières (Montpellier) - Institut de recherche sur la Renaissance- l'Age Classique- et les Lumières. / IRCL
Jury : Président / Présidente : Gérard Siary
Examinateurs / Examinatrices : Anne Chamayou
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Mercier-Faivre, Young Mock Lee

Résumé

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Les conceptions de la vertu et de l’homme vertueux tiennent une place centrale dans les pensées de Rousseau et de Chong Yagyong, deux philosophes majeurs dans l’histoire moderne de la France et de la Corée. L’analyse comparative de leurs pensées sur l’idéal de perfection morale permet de s’interroger, d’un point de vue hypothétique, sur leurs analogies et leurs différences. Elle questionne également leur manière d’appréhender la philosophie et ses instruments conceptuels et contribue à cerner leur regard sur diverses thématiques : l’insistance sur la pratique de la morale et de la vertu dans les relations humaines, la conception de la bonté naturelle au coeur de l’homme, la fusion de la morale et de la politique au centre de leur lecture analytique, l’éloge de la communauté, la centralité du peuple dans la politique et la problématique du régime politique le plus adapté à l’être humain. Elle questionne également le rapport que tous deux entretiennent avec leur mouvement philosophique respectif – les Lumières françaises pour Rousseau, le mouvement Silhak coréen pour Chŏng Yagyong.Si, dans les domaines religieux, culturels, politiques, philosophiques et sociologiques, d’importantes différences peuvent distinguer les deux penseurs, leur rapprochement et leur mise en perspective rendent possibles la distinction de dynamiques novatrices propres au mouvement des Lumières françaises et du mouvement Silhak coréen, telles que la conscience nationale, la représentation du peuple, un regard critique sur la métaphysique et la valorisation de l’encyclopédisme. Elle aide également à faire émerger, sur le plan hypothétique, des analogies et des différences pouvant exister entre les deux mouvements. En dernier lieu, l’emploi de ce procédé interroge des problématiques inhérentes aux réalités conceptuelles des deux mouvements, notamment leur vulnérabilité épistémologique.Mots-clés : Jean-Jacques Rousseau, Chong Yagyong, Lumières, mouvement Silhak coréen, vertu, morale, philosophie politique, confucianisme.