Apprendre l’expression orale par le biais du projet pédagogique artistique : enseignement-apprentissage du français langue étrangère en situation de guerre.
Auteur / Autrice : | Amna Alkhatib |
Direction : | Gisèle Pierra |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 06/12/2019 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : DIPRALANG (Montpellier) - Laboratoire de linguistique diachronique- de sociolinguistique et de didactique des langues / DIPRALANG |
Jury : | Président / Présidente : Damien Chabanal |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Daniel Véronique, Ksenija Djordjević |
Résumé
Cette recherche porte sur l’expérimentation d’un dispositif relevant de la pédagogie du projet par la médiation des pratiques artistiques de la parole. Elle s’est déroulée au sein du département de français à l’université d’Alep, en Syrie, dans l’objectif d’améliorer les compétences communicatives et l’expression de la subjectivité des étudiants. Cette expérimentation a été mise en œuvre dans un contexte non seulement marqué par la guerre mais également caractérisé par un enseignement-apprentissage moins actif, transmissif malgré les nombreuses réformes qui se sont succédé. L’analyse des résultats des enquêtes effectuées sur le terrain nous a confirmé la nécessité de mettre en place un projet qui pouvait répondre aux besoins recensés et relevés par nous-même et exprimés par les étudiants. Plusieurs questions se sont posées au cours de notre recherche : Une telle démarche, dans un contexte de guerre, était-elle réalisable ? Cette démarche, de nature artistique, permettrait-elle aux étudiants de développer leurs compétences à l’oral et d’accroître leurs connaissances socioculturelles de la culture cible ? Une telle démarche, enfin, parviendrait-elle à remotiver des étudiants épuisés par la guerre ? Il n’est pas inutile de mentionner que nous avons effectué quatre projets sur le terrain, mais dans cette thèse nous en avons étudié un de manière approfondie, à savoir « La chanson française et francophone en classe de FLE ». Ce projet supposait la réalisation de différentes tâches, la construction de savoirs variés en FLE avec une démarche active et dynamique. Il s’agissait de présenter un spectacle de chant en français, et de produire un livret de projet « chanter pour voyager » à socialiser devant un public extérieur. Les résultats de cette expérimentation permettent de constater des progrès importants au niveau des savoirs, des savoir-faire, savoir-apprendre et savoir-être des étudiants. Soulignons néanmoins que l’intégration de ce dispositif au sein de notre contexte a été confrontée à certaines limites et contraintes d’ordre matériel, temporel, éducatif, technique, sécuritaire et socioculturel.