Thèse soutenue

Chronologie des peuplements humains en Afrique du Nord-Ouest au Pléistocène supérieur : approche chronologique multi-méthodes (ESR/US, OSL et 14C) appliquée aux sites de Rabat-Témara
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Auteur / Autrice : Eslem Ben Arous
Direction : Christophe FalguèresRoland Nespoulet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géochronologie et Préhistoire
Date : Soutenance le 06/12/2019
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire naturelle de l'homme préhistorique (Paris ; Perpignan ; Tautavel, Pyrénées-Orientales)
Jury : Président / Présidente : Lucile Beck
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Falguères, Roland Nespoulet, Lucile Beck, Michel Lamothe, Eleanor Scerri, Nabiha Aouadi, Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Hélène Tissoux
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Lamothe, Eleanor Scerri

Résumé

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Connue pour ses grottes archéologiques ayant préservé depuis 120 ka des occupations humaines du Middle Stone Age (MSA), Later Stone Age (LSA) et Néolithique, la région de Rabat-Témara constitue un exemple unique en Afrique du Nord pour étudier les questions d’évolution et de dispersion d' H. sapiens . Cette région dispose aussi du plus grand nombre de données géochronologiques en Afrique du Nord-Ouest (215 dates). Cependant, l es chronologies actuelles des occupations humaines à Témara sont sujettes à de nombreux débats. Ce travail de thèse contribue à redéfinir le cadre chronologique des grottes d’El Harhoura 2 et d’El Mnasra par le prisme d’une approche chronologique multi-méthodes comparative des occupations MSA et LSA en lien avec les changements environnementaux. La datation par ESR combinée au sériés de l’uranium (ESR/US) a été appliquée aux dents d’herbivores. La datation par luminescence optiquement stimulée (OSL) a permis de dater des grains de quartz inclus dans le sédiment de ces grottes. Enfin, la datation carbone 14 a été appliquée pour dater des charbons bois. Les 39 datations obtenues dans ce travail, à El Harhoura 2, ont rajeuni la fin du MSA d’environ 15 ka, de dater le LSA, et d’identifier un hiatus chronologique d’environ 30 ka entre la fin du MSA et le LSA, et qui s’étend de la fin du MIS 3 au MIS 2. Pour la grotte d’El Mnasra, les couches d’occupations anciennes du MSA en lien avec une exploitation du littoral pour les ressources marines ont été datées entre 70 et 100 ka, soit environ 10 à 15 ka plus jeunes que les âges précédemment publiés. Les nouvelles données obtenues et la révision des anciennes données chronologiques proposent des pistes méthodologiques encourageantes pour préciser et améliorer le cadre chrono-culturel déjà établi par d’autres méthodes de ces sites de références à l’échelle de l’Afrique du Nord.