Pour une sociodidactique du plurilinguisme : Le cas de l'Education Interculturelle Bilingue pour les peuples indigènes du Honduras
Auteur / Autrice : | Carlos Solórzano |
Direction : | Marielle Rispail |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures étrangères |
Date : | Soutenance le 19/11/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études sur les littératures étrangères et comparées (Saint-Etienne ; 1999-2020) |
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....) | |
Laboratoire : Centre d'Etude sur les Littératures Etrangères et Comparées / CELEC (EA 3069) | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Di Meglio |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Di Meglio, Claude Cortier, Sabine Ehrhart | |
Rapporteur / Rapporteuse : Zahir Meksem, Véronique Fillol |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La scolarisation contextualisée et en langue maternelle dans les communautés indigènes du Honduras est essentielle pour le développement socio-économique et culturel de ces peuples. Mais le projet d’éducation interculturelle bilingue mis en place actuellement, déjà adopté dans d’autres pays et pour d’autres peuples, est-il réellement adapté aux besoins spécifiques des enfants indigènes du Honduras ? Pour répondre à cette question nous avons conçu un dispositif de recherche à partir de deux communautés indigènes : celles des Ch’orti’ et de la Misquita. Notre corpus complexe et empirique est composé de deux classes filmées, de photographies d’un cahier de prise de notes d’élève, d’entretiens avec des témoins appartenant à ces deux communautés indigènes et de documents officiels et pédagogiques qui guident la mise en place du projet. Son analyse nous permet de mettre valeur la différence des cultures et situations sociolinguistiques de ces communautés et de montrer qu’elles sont prises en compte de manière partielle dans la création des dispositifs de scolarisation. Il apparaît aussi que les contacts des langues et des cultures, traités de manière précise, pourraient contribuer à la revitalisation, la récupération linguistique et la construction de l’identité indigène. Ils pourraient aussi ouvrir un dialogue interculturel efficace pour l’avenir. Finalement nous concluons en disant que le projet d’Éducation Interculturel Bilingue, s’il n’est pas à l’origine de la revitalisation et de la récupération des langues indigènes peut néanmoins influer, sous certaines conditions, de manière positive sur celles-ci. Notre étude de nature sociodidactique montre que les actions et les initiatives entreprises par les acteurs pour l’éducation des enfants indigènes ne s’adapte donc pas entièrement à leurs besoins sociolinguistiques, culturels et pédagogiques. Elle débouche sur quelques perspectives pour la mise en place de stratégies pédagogiques contextualisées et pour une meilleure reconnaissance et valorisation de la diversité linguistique et culturelle de ces peuples.