Thèse soutenue

Anthropologie multisituée des économies du risque choléra. Savoirs, pratiques et technologies (Côte d'Ivoire)

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Auteur / Autrice : Léonard Heyerdahl
Direction : Frédéric Le Marcis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, anthropologie
Date : Soutenance le 11/12/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Sylvia Chiffoleau
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Le Marcis, Sylvia Chiffoleau, Francis Akindès, Fanny Chabrol, Jean-Pierre Chauveau, Jean-Pierre Dozon
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvia Chiffoleau, Francis Akindès

Résumé

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Le choléra est une maladie entérique antique originaire du delta du Gange, elle devient une maladie-monde à partir de 1817. La victoire sur le choléra est une histoire des pays riches (Bourdelais 2003), dans le Sud global et en Afrique en particulier (Mengel et al. 2014), la bactérie continue de faire carrière au 21ème siècle. A l’aune des imaginaires hérités du 19e siècle, les manifestations contemporaines du choléra s’interprètent volontiers comme la marque d‘un manque de modernité, qui d’une part complexifient la production de connaissances sur le choléra, et d’autre part, dans un contexte de ressources limitées, invitent à la mise en place d’innovations technologiques au cœur de la lutte contre la maladie. Nous nous intéressons au déploiement de technologies de surveillance et de contrôle du choléra (dont la vaccination) dans le sous-continent. Ce faisant nous discutons comment se pensent et se négocient les dispositifs de surveillance, se construisent les espaces dans lesquels on anticipe le mal (les hots pots) et se maillent les alliances qui livrent les interventions techniques innovantes. Enfin nous nous intéressons aux bénéficiaires eux-mêmes, à ceux qui vivent dans les hot spots, à leur manière de se représenter la maladie et les stratégies qui leurs sont destinées, à la mise en échelle de différents risques (dont le choléra), leurs stratégies de prévention et de soin. Notre approche consiste à suivre ceux qui traquent le choléra et qui déterminent des stratégies de surveillance et de contrôle, et ceux qui sont labélisés comme à risque pour le choléra et qui seraient les bénéficiaires de ces interventions. Nous sommes ce faisant engagé dans une ethnographie symétrique et multi-située (Falzon 2016) et en partie embarquée, dans laquelle l’observation participante s’enrichit d’une participation observante (Fassin 2017).