Thèse soutenue

Numerical implementation of the wave-turbulence closure in a rotating channel

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Auteur / Autrice : Aleksandr Eremin
Direction : Julian Scott
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides
Date : Soutenance le 05/11/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École Centrale de Lyon (1857-....)
Laboratoire : Laboratoire de mécanique des fluides et acoustique (Rhône)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Mordant
Examinateurs / Examinatrices : Julian Scott, Fabien Godeferd, Anne Cadiou, Aurore Naso, Benjamin Favier
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Galtier, Sergio Chibbaro

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’étude porte sur un problème de turbulence dans un canal mis en rotation rapide. Dans ce cas, la non linéarité est dominée par la rotation, ce qui suggère d’utiliser la théorie de la turbulence d’ondes.La première partie de ce travail porte sur l’étude du modèle de fermeture pour la turbulence d’ondes (WTC pour « wave-turbulence closure »). Nous exprimons le champ de vitesse comme combinaison de modes de guide d’onde inertiels. Le confinement en canal implique aussi une discrétisation de la composante du vecteur d’onde normale à la paroi. Le transfert non linéaire est dominé par les interactions résonantes entre triades de vecteurs d’ondes. La viscosité, qui se manifeste par l’amortissement des modes, est la somme de deux contributions : l’une volumique, l’autre due à la paroi. Le taux d’amortissement en volume croît comme le carré du nombre d’onde, et inhibe la cascade d’énergie en-deçà d’une certaine échelle de longueur.L’implémentation numérique du modèle utilise un schéma d’avancement en temps qui assure la propriété de réalisabilité du modèle ainsi que la prise en compte des discontinuités spectrales prédites par la théorie de turbulence d’ondes. Les résultats de notre étude numérique du modèle WTC montrent que l’évolution en temps de la turbulence se produit en deux phases. Pendant la première phase, l’amortissement dû à la paroi est dominant, mais à la suite de la cascade d’énergie vers les petites échelles, l’amortissement volumique prend le dessus pendant la seconde phase. Lorsque le coefficient d’amortissement volumique est suffisamment petit, la transition entre les deux phases se produit brusquement à un instant qui est indépendant à la fois des coefficients d’amortissement volumique et de paroi, mais qui varie significativement avec le troisième paramètre du problème qu’est la largeur spectrale initiale. L’évolution du spectre révèle le développement d’une zone inertielle dont la pente se trouve presque indépendante des paramètres du problème. Le transfert d’énergie parallèlement aux parois du canal apparaît être plus efficace que dans la direction normale.En vue de réaliser des simulations numériques directes (DNS pour « Direct Numerical Simulations »), il a fallu développer une méthode appropriée à l’initialisation d’un champ de vitesse possédant les propriétés statistiques prescrites par le modèle. La comparaison des résultats de DNS et de WTC nécessite la construction de la matrice spectrale aux temps ultérieurs. Ceci a nécessité le développement de méthodes d’analyse spectrale et leur incorporation au sein du code de DNS existant. Malgré l’utilisation d’un super-calculateur et du calcul massivement parallèle, seuls trois calculs de DNS ont été possibles. Ces calculs utilisent les mêmes paramètres physiques mais différentes périodes spatiales pour la DNS, afin de vérifier la convergence en fonction des paramètres numériques. Idéalement, de nombreuses réalisations devraient être lancées et une moyenne d’ensemble prise pour calculer la matrice spectrale. Ceci n’étant pas possible avec un seul calcul, nous avons plutôt développé une méthode s’appuyant sur l’isotropie statistique dans les directions parallèles aux parois, dans laquelle les moyennes sont faites sur des domaines annulaires de l’espace spectral. Malheureusement, nos résultats indiquent que la non linéarité n’est pas suffisamment faible au nombre de Rossby utilisé dans les DNS. Par conséquent, un abaissement supplémentaire du nombre de Rossby serait nécessaire pour atteindre le régime d’applicabilité de la théorie de turbulence d’ondes. Ceci n’est cependant pas envisageable avec la puissance de calcul à disposition.