Thèse soutenue

Entre symbolique et imaginaire : étude comparée de deux symboles nationaux, le dragon chinois et le coq français, origine, élaboration, utilisation et réception de 1500 à l'époque contemporaine

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Auteur / Autrice : Jialin Li
Direction : Pierre Servet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes transculturelles
Date : Soutenance le 14/06/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Vanessa Frangville
Examinateurs / Examinatrices : Vanessa Frangville, Florent Villard, Siyan Jin, Isabelle Garnier
Rapporteur / Rapporteuse : Florent Villard, Siyan Jin

Résumé

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Le dragon est le symbole national de la Chine et le coq de la France. Le dragon est un animal imaginé, le coq un animal réel. Ils diffèrent d’autres symboles nationaux comme l’aigle germanique dont l’image évoque d’emblée la force et l’autorité. Pourquoi les deux ont pu servir de façon stable de symbole national : quelles caractéristiques ont-ils ? quelles conditions ont-ils remplies dans l’Histoire pour acquérir ce statut ? On essaye de répondre à ces questions en trois parties. La Partie I étudie la présence des deux symboles dans des domaines de la vie courante. On trouve que cette présence produit une familiarité qui permet à tous les groupes sociaux d’identifier leur apparition. La Partie II concerne l’iconographie et l’esthétique. Leurs évolutions morphologiques révèlent une combinaison d’humain-animal. On découvre ainsi que les deux symboles présentent des schèmes communs : la force, le privilège, le pouvoir, etc. Cette image est néanmoins obtenue de façon différente : le dragon de face est lié à l’empereur et le coq à une image de chevalier et de héros. La Partie III aborde la littérature à travers l’étude de la nomination et du rôle. L’étude sur la nomination révèle que leurs nom et appellation confirment les schèmes déjà identifiés de leader, d’empereur et d’élite, permettant au dragon ou au coq, de manifester l’autorité d’empereur (roi), de héros civilisateur ou d’ancêtre mythique. Ces similitudes rapprochent leur image du symbole national. A côté de ces aspects homogènes, se dessine une hétérogénéité dans la construction de l’image des deux symboles sur la personnalité idéale : l’empereur pour les Chinois et le héros pour les Français.