Thèse soutenue

Représentations imagières et textuelles des femmes sur les monuments funéraires attiques de l’époque classique

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Auteur / Autrice : Élise Pampanay
Direction : Michèle Brunet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues Histoire Civilisations Des Mondes Anciens
Date : Soutenance le 12/12/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....) - Histoire et Sources des Mondes antiques / HiSoMA
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Cusset
Examinateurs / Examinatrices : François Lissarrague
Rapporteur / Rapporteuse : Graham John Oliver

Mots clés

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Résumé

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S’il est difficile d’avoir accès à des « voix de femmes » de l’Athènes classique, le contexte funéraire est riche d’enseignements concernant les représentations iconographiques ou scripturales des défuntes. Brèves inscriptions ou épigrammes plus détaillées, les épitaphes offrent un aperçu des façons de nommer les femmes - épouses, mères, soeurs ou filles d’Athéniens - et de commémorer leurs vertus. Le texte entre en résonance avec l’iconographie et leur analyse croisée révèle un autre niveau de significations lorsque le monument est étudié dans son ensemble. Ostentatoires, les monuments funéraires fonctionnent comme des systèmes discursifs et s’adressent au passant et parfois aux défunts eux-mêmes, dans une situation d’énonciation artificielle dont nous étudions les modalités.Cette étude croise ainsi l’analyse de données épigraphiques et iconographiques associées. Les sources archéologiques, privilégiées, sont mises en perspective avec les sources littéraires, pour tenter de mieux cerner les regards masculins et féminins portés sur les femmes. La plupart des représentations conventionnelles inscrivent les épouses et les filles d’Athéniens dans leur relativité sociale, au point que l’on peut identifier un phénomène d’encadrement, du point de vue à la fois épigraphique et iconographique. Cependant, l’analyse montre que les dispositifs de communication mis en place dans les épigrammes, tout particulièrement entre époux, tendent à nuancer ce phénomène d’encadrement, dans la mesure où certaines nous donnent parfois accès à une situation personnelle, et font entendre la voix du mari, voire celle de l’épouse défunte. Enfin, il s’avère que la frontalité féminine sur les monuments funéraires attiques classiques constitue également une façon de s’émanciper en quelque sorte de ce cadre, et de donner un regard, si ce n’est une voix, à ces femmes défuntes.