Al-Andalus et le Maghreb à l'époque des Omeyyades de Cordoue : réseaux d'échanges et ambitions impériales (IXe-XIe siècles)
Auteur / Autrice : | Aurélien Montel |
Direction : | Dominique Valérian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 06/07/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (Lyon ; 1977-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuelle Tixier du Mesnil |
Examinateurs / Examinatrices : Cyrille Aillet, Yann Dejugnat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Denoix, María Isabel Fierro |
Mots clés
Résumé
L’objectif de ce travail était d’éclairer les modalités de construction de l’espace de relations qui a progressivement connecté al-Andalus et le Maghreb aux premiers siècles de l’Islam. Bien qu’il devienne visible sous le règne des Almoravides puis des Almohades (Ve/XIe-VIIe/XIIIe siècle), ce processus d’intégration de l’Occident musulman est en effet plus ancien : l’époque omeyyade (IIe/VIIIe-Ve/XIe siècle) en a été un moment majeur. En premier lieu, le IVe/Xe siècle a en effet été marqué par le développement, à l’initiative du califat de Cordoue, d’un territoire impérial qui s’étendait des Pyrénées jusqu’aux marges septentrionales du Sahara, dont la structure conférait un statut central au détroit de Gibraltar. Ensuite, les échanges commerciaux se sont notablement développés sur l’ensemble de la période, assurant la connexion des littoraux de l’ensemble de la Méditerranée occidentale, y compris de la rive chrétienne : l’analyse des marchandises échangées, de l’or du Soudan aux esclaves blancs, démontre cependant l’insertion de l’Occident musulman dans des ensembles économiques plus vastes. Enfin, les savants ont intensément circulé à l’intérieur de cet espace : leurs déplacements se sont organisés autour de deux axes principaux, entre al-Andalus et le nord du Maghreb occidental, mais aussi entre al-Andalus et l’Ifrīqiya. Certaines des villes qu’ils fréquentèrent alors devinrent progressivement les pôles d’un espace intellectuel partagé, commun aux savants des deux rives.Il a ainsi été possible de reconstituer la structure et le fonctionnement des réseaux d’échanges qui ont mis en contact la péninsule Ibérique et le Maghreb, en particulier leur inscription dans l’espace, le rôle des acteurs qui les ont fait vivre et enfin les flux qu’ils distribuaient à l’échelle de la Méditerranée occidentale. Fondée sur une compréhension plus fine des phénomènes spatiaux et des enjeux territoriaux, cette analyse a donc permis de développer une nouvelle géographie historique de l’Occident musulman des premiers siècles.