La technique des notions autonomes en droit de la Convention européenne des droits de l'Homme
Auteur / Autrice : | Matthias Malblanc |
Direction : | Édith Jaillardon, Hélène Surrel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance le 28/11/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Transversales (Lyon ; 2011-....) |
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Laboratoire : Droit, Contrats, Territoires | |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Sudre |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Burgorgue-Larsen, Peggy Ducoulombier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Dupré de Boulois |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’un des objectifs primordiaux de la Convention européenne des droits de l’Homme est de « réaliser une union plus étroite » entre les États membres du Conseil de l’Europe. Si la plupart des méthodes d’interprétation utilisées par la Cour européenne des droits de l’Homme poursuivent cette finalité, la technique des notions autonomes joue un rôle privilégié. D’une manière générale, en effet, elle permet à la Cour de ne pas abandonner le sens des notions de la Convention aux définitions nationales mais d’en déterminer elle-même la signification la plus en phase avec l’esprit du traité afin de garantir l’applicabilité des droits et libertés protégés. Ce faisant, elle confère à ces notions un contenu souple et évolutif qui, tout en provoquant une extension du champ d’application de la Convention à des situations inédites, se diffuse dans les ordres juridiques des États parties et contribue ainsi à une harmonisation des droits nationaux autour du standard conventionnel. Aux termes de ce mouvement circulaire, qui rend compte de la complexité des rapports de systèmes et accrédite la thèse d’un droit en réseau, les notions autonomes doivent être envisagées comme une technique interprétative permettant à la Cour européenne des droits de l’Homme de déterminer elle-même l’étendue de sa compétence afin d’assurer l’effectivité du droit de la Convention et de réaliser un droit commun européen des droits de l’Homme.