Thèse soutenue

Vies et mises en récits (auto) biographiques : la collection "l'un et l'autre" de J.B Pontalis (1988 - 2013)

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Auteur / Autrice : Franck Lasmezas
Direction : Martine Boyer-Weinmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 29/11/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages XX-XXI (Lyon ; 2007-....) - Passages XX-XXI
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Demanze
Examinateurs / Examinatrices : François Géal
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Douzou

Résumé

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Déclaré moribond avec le XXème siècle finissant, le genre biographique allait renaître sous l’impulsion de figures du monde éditorial dont J.-B. Pontalis fut l’une des principales. La collection L’un et l’autre explore la relation biographique sous les angles de la paternité, de la maternité, du soin. Ces notions ne sont pas littérales, mais littéraires, inscrites non seulement dans le langage, mais dans une langue particulière. La collection fait vivre des parallélismes dont le plus important est celui de la création littéraire de J.-B. Pontalis : la collection a influencé l’œuvre, qui a à son tour rétro-agi sur la collection. C’est ce dont témoignent les motifs humains, animaux et objectaux qui innervent la collection et sont autant d’avatars de l’altérité. L’autre peut s’incarner dans la figure du frère, de la sœur, mais aussi dans un lieu lui-même emblématique d’un temps, notamment celui de la Shoah. Dans la collection L’un et l’autre comme dans l’œuvre de Pontalis, l’écrivain peut trouver son alter ego dans le peintre ou le musicien, les mots se muer en images ou en mélodies. C’est toutefois l’écrivain qui reste le meilleur miroir, parfois narcissique, de cet écrivain particulier qu’est un biographe. La collection de J.-B. Pontalis a de plus en plus évolué de l’hétérographie vers l’autographie, reflétant en cela la pratique littéraire et existentielle tardive de son directeur. Du vivant et après la mort de Pontalis émergea une poétique autographique lisible et scriptible dans d’autres collections et hors-collection ; ses motifs dispersés témoignent d’un retour de la littérature à ce qui la dépasse et qu’elle dépasse : la vie.