Thèse soutenue

Le rôle des inscriptions dans la vie sociale, religieuse et politique de Chypre : Le cas des inscriptions paphiennes (XIe-IIIe siècle av. J.-C.)

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Auteur / Autrice : Agnieszka Halczuk
Direction : Sabine Fourrier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des mondes anciens
Date : Soutenance le 14/12/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....)
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Boehm
Examinateurs / Examinatrices : Anne Cannavo, Massimo Perna
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Bonnet, Giṓrgos Papasávvas

Résumé

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L’objectif de cette étude est une analyse contextuelle des inscriptions à l’époque des royaumes et pendant la haute période hellénistique. Elle vise également à déterminer le rôle des inscriptions tant dans la politique menée par les rois de la cité-royaume de Paphos que dans la vie de la communauté qui l’a habitée. Ce thème de recherche n’a encore jamais été abordé sous cet angle. Les inscriptions en syllabaire paphien qui constituent une source fondamentale de cette recherche datent du VIIIe au IVe siècle av. J.-C. et couvrent donc toute la période de l’existence du royaume paphien. Ainsi, l’étude approfondie des supports, des lieux d’exposition, du ductus et du contenu des inscriptions a pour objectif de mieux comprendre à qui s’adressaient les inscriptions, comment des documents officiels pouvaient-ils servir des buts politiques et quelle était la place du monument inscrit dans la topographie de la ville et dans sa vie sociale et politique. À l’heure où Alexandre le Grand se lançait à la conquête de l’Orient, les rois chypriotes jouissaient d’une autonomie certaine au sein de l’empire achéménide. Mais en 332 av. J.-C., ils se rangèrent du côté macédonien. À la mort du Conquérant, Chypre se trouva au coeur des luttes entre les Diadoques et fut âprement disputée entre Ptolémée et Antigone. Au cours de cette période, l’île a été progressivement intégrée dans le royaume ptolémaïque ce qui se manifeste entre autres par le changement de l’écriture syllabique en alphabet, le passage du dialecte chypriote à la koiné et dans le domaine politique par la transformation des cités royaumes en cités de type grec. Les inscriptions alphabétiques de Paphos du IIIe siècle av. J.-C. permettent de mieux comprendre cette période de transition et la mise en place du pouvoir lagide. Cet aspect de ma recherche s’inscrit en cela dans la continuité des travaux récents dans le domaine des études chypriotes. L’ensemble de la documentation est réunie dans le corpus épigraphique qui a été réalisé sous forme numérique, à l’aide de l’encodage XML-TEI. Ce nouveau moyen d’édition offre l’opportunité d’analyser les inscriptions sous tous leurs aspects et de croiser rapidement différents types d’informations. L’analyse des textes en fonction de leurs supports et de leurs lieux de provenance ajoutera un angle de recherche qui n’a jamais été exploité dans le cadre d’une édition d’inscriptions chypriotes.