Thèse soutenue

De l’Hadès à l’enfer : Genèse et développement de la géographie infernale en Occident entre Antiquité tardive et haut Moyen Âge

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Auteur / Autrice : Denise Deiana
Direction : Stéphane GioanniAnna Maria Rapetti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 27/09/2019
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Università degli studi (Padoue, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....)
Etablissement d'accueil : Università degli studi (Padoue, Italie)
établissement opérateur d'inscripitions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes antiques / HiSoMA
Jury : Président / Présidente : Sylvie Joye
Examinateurs / Examinatrices : Emanuela Colombi

Résumé

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La recherche analyse les représentations de l’enfer à travers l’étude de l’évolution de sa géographie et de sa structure entre l’antiquité tardive et le haut Moyen Âge dans les sources littéraires.La thèse montre comment entre le II et le III après J. C . l’enfer fût employé comme un synonyme d’enfers avec le significat de lieu de l’atteinte du jugement. L’idée de la punition du feu était connue à partir des premières siècles du christianisme avec la parabole du pauvre Lazare et du riche narrée chez l’Evangile de Luc : cette parabole fut employée par les Peres de l’Eglise pour démontrer la séparation entre âmes impies à l’enfer et les âmes justes dans le sein d’Abraham. Par contre, la géographie de l’enfer ne fut pas entièrement décrite et, donc, ne fut pas encore si riche, jusqu’au V siècle, puisque les auteurs préférèrent faire un usage métaphorique de l’enfer, conçu comme un synonyme du mal dans la terre. À partir du V siècle, toutefois, les auteurs commencèrent à s’occuper du destin de l’âme après la mort et donc le représentations de l’enfer devinrent plus claires et caractérisées par une géographie plus définie, comme témoigné par des texte comme la Visio Pauli et les prédications de Faust de Ries et Augustin. À partir du VI siècle, avec Grégoire le Grand, l’enfer fut représenté comme le lieu de la damnation éternelle, surtout grâce à l’usage des modèles de la tradition ancienne et à l’association avec des lieux de la terre, comme les volcans de la Sicile, avec l’objectif de démontrer la vie de l’âme dans l’au-delà. Avec les visions du VII et VIII siècles la structure et la géographie de l’au-delà furent plus définies ensuite à sa division en trois parties, avec l’adjonction du purgatoire. Les auteurs du VII et VIII siècles employèrent des éléments et des imagines de la tradition précédente pour la représentation de l’enfer.