Thèse soutenue

Inventer une cause, (dé)faire une loi : le cas de la contraception en France : Socio-histoire de la transformation d'une relation de pouvoir (1955-1967)

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Auteur / Autrice : Francis Sanseigne
Direction : Jacques Michel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 25/03/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Renaud Payre
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Achin, Bernard Lahire
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Pierru, Johanna Siméant-Germanos

Résumé

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Le but de cette thèse est de comprendre les conditions d’adoption de la « loi Neuwirth » en décembre 1967 qui dépénalise le libre recours à des moyens de contraception. La modification d’un dispositif légal qui remonte à la loi 1920 renvoie à l’existence d’une relation de pouvoir dotée d’une forme historiquement datée, et partant, socialement construite, qu’il convient d’aborder comme telle pour expliquer sa transformation. Sa formation n’est en effet pas concevable avant la fin du XIXème siècle dans le cadre du processus de nationalisation et d’étatisation de la société. Dès lors, comprendre l’adoption de la « loi Neuwirth » suppose de rendre compte à la fois de la constitution des conduites procréatrices en objet légitimed’intervention étatique, de décrire relationnellement l’invention de la cause contraceptive dans les années 1950, et de saisir les rapports qui peuvent s’établir entre, d’une part, les individus et groupes mobilisés en faveur de cette dernière et, d’autre part, les gouvernants. Bref, saisir pleinement une relation de pouvoir et sa transformation exige de produire une analyse à parts égales des éléments qui la composent en les traitant comme des espaces en interdépendance. Ce travail socio-historique à la croisée de la sociologie des mobilisations, de la sociologie de l’Etat et la sociologie de l’action publique, se base sur l’exploitation de nombreux fonds d’archives, la construction et l’analyse de deux bases données et la réalisation d’entretiens.