Thèse soutenue

Emploi et chômage en Algérie, évolution et transformaion de 1966 à 2014

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Auteur / Autrice : Ghalem Mekherbeche
Direction : Guy Brunet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Demographie
Date : Soutenance le 27/02/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....)
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Oris
Examinateurs / Examinatrices : Solène Morvant-Roux
Rapporteur / Rapporteuse : Abdelkrim Fodil

Résumé

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Cette étude a pour objectif d’étudier l’emploi et le chômage, son évolution en Algérie de 1966 à 2014 ainsi que ses aspects sociodémographiques. L’étude du marché du travail algérien a montré que celui-ci a subi de profondes transformations à cause des événements démographiques et économiques qui ont jalonné le pays, tels que : l’expansion de l’emploi informel et féminin, le recul de l’emploi public et l’effondrement du secteur agricole. L’analyse des données des enquêtes emplois de l’ONS, montre l’impact de ces éléments sur les taux d’activité. Ces derniers ont connu une grande hausse durant les périodes de crise etparticulièrement dans les années 1990. Cette hausse était due, à la fois, à la croissance démographique et à la poussée de l’activité féminine. Pour le taux de chômage, il a atteint son niveau le plus bas en 1984. Cette baisse est imputée à la faible pression démographique sur le marché du travail comme à la politique économique suivie dans les années 1970. A partir de 1986, le niveau de chômage augmente et atteint un pic durant les années 1990. Cette hausse a été déclenchée par un ensemble de facteurs : l’arrivée en masse sur le marché du travail d’individus issus des générations du baby-boom, la baisse durable des prix des hydrocarbures , la crise politique et sécuritaire et l’arrivée d’un nombre croissant de femmes sur le marché du travail. De 2000 à 2013, le niveau de chômage tend à la baisse. En effet, la forte hausse des prix des hydrocarbures en cette période, a permis la création d’un volume important d’emplois non permanents. S’ajoute, à cela, la baisse de la pression démographique dans la même période. A partir de 2014, le niveau de chômage repart vers la hausse alors qu’en même temps les cours du prix du pétrole chutent.Cette thèse a également visé le marché de l’emploi à l’échelle locale. Ainsi, l’enquête menée dans la wilaya d’Oran a concerné cinq communes. L’exploitation des données de cette enquête a révélé une forte participation des femmes dans la vie active ; près de la moitié d’entre elles ont suivi un enseignement supérieur. Cela a influé sur le taux d’activité global qui est plus élevé que la moyenne nationale. Quant aux taux d’emploi, ils sont faibles dans les communes réputées pour leur structure industrielle et plus important dans les communes les plus agglomérées. S’agissant de l’âge moyen d’entrée dans le premier emploi, l’enquête a relevé que le niveau d’instruction joue un rôle déterminant dans la diminution de l’écart entre les hommes et les femmes: l’âge d’entrée dans un premier emploi chez les universitaires femmes et hommes est presque identique alors que pour le niveau d’instruction égal ou inférieur au moyen, les femmes entrent plus tardivement sur le marché de l’emploi par rapport aux hommes. En ce qui concerne les demandeurs d’emplois, les données de l’enquête ont abouti à un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale. Le niveau de chômage est plus élevé dans les communes réputées être le bassin d’emploi de la wilaya d’Oran.