Thèse soutenue

La céramique tardo-républicaine en Italie centro-tyrrhénienne : établissement et confrontation des faciès du Latium septentrional et d'Etrurie méridionale entre le IIe s. et le Ier s. av.n.è.

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Auteur / Autrice : Lucie Motta
Direction : Armand DesbatXavier Deru
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 14/01/2019
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Université de Liège
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéométrie et Archéologie (Lyon, Rhône)
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Archéologie et Archéométrie
Jury : Président / Présidente : Vincent Jolivet
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Batigne Vallet, Thomas Morard

Résumé

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La céramique n’est désormais plus à établir comme élément fondamental de nos connaissances des mondes anciens, que ce soit d’un point de vue chronologique, économique ou culturel puisqu’au-delà de son rôle d’élément datant auquel s’arrêtent encore bien trop d’études, elle est une des principales sources d’informations en étant un produit direct de la culture qui l’a produite. Sa quasi-omniprésence dans le mobilier archéologique et les fortes quantités excavées ne sont alors pas sans liens avec la solidité du matériau. En effet, bien que les objets ainsi réalisés soient aisément brisables, la matière constitutive – l’argile cuite – est particulièrement résistante et ne se détruit que difficilement, que ce soit par le sol et sa nature, le temps, l’action de l’homme ou la combinaison de ces divers facteurs. Elle n’est notamment pas recyclable comme peuvent l’être le verre ou les métaux, et encore moins périssable comme les matières organiques.Le choix d’orienter cette recherche sur l’Italie centro-tyrrhénienne tardo-républicaine n’est évidemment pas anodin et résulte de la constatation d’une lacune flagrante dans nos connaissances de sa céramique, bien qu’il s’agisse d’un ancrage, aussi bien chronologique que géographique, charnière de l’Histoire romaine. Ainsi, la ligne directrice de ce travail vise à constituer une première tentative de caractérisation du faciès céramique, aussi bien dans son uniformité que dans ses spécificités régionales et de déterminer son évolution interne, que ce soit en matière de classes, catégories, formes et types.Pour ce faire, une méthodologie rigoureuse a été mise en place afin de disposer d’un corpus composé d’éléments suffisamment similaires pour établir un raisonnement fiable. Trois axes ont notamment été au cœur de cette réflexion : la nature des contextes, la possibilité de disposer de l’intégralité du matériel céramique et la quantification.L’étude s’est alors concentrée sur deux aires géographiques bien précises – le Latium septentrional et l’Étrurie méridionale – pour lesquelles il a fallu établir les faciès respectifs et leurs évolutions en s’interrogeant sur les rapports des classes, catégories, formes, types et provenances à travers trois ères chronologiques – la première moitié du IIe s., la seconde moitiédu IIe s., et le Ier s. av. n.è. Des études macroscopiques ont également été réalisées sur les pâtes du matériel provenant des études de cas. Les groupes techniques mis en évidence ont alors été confrontés aux données déjà existantes afin de faire ressortir les zones d’approvisionnement, les questions d’échanges commerciaux, d’importations et de productions locales ou régionales.Plus modestement, cette étude a également tenté d’ouvrir le discours aux tendances et pratiques alimentaires en confrontant les résultats, notamment morphologiques et fonctionnels, obtenus lors de l’établissement du faciès avec les sources littéraires et les études déjà menées sur le sujet. Notons enfin que ce travail, loin d’être définitif, devra être nourri par d’autres recherches afin de s’amplifier pour confirmer ou infirmer les hypothèses proposées.