Thèse soutenue

Réponses de peur et encodage du temps dans la formation des mémoires de peur chez le rat : du comportement aux réseaux neuronaux

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Auteur / Autrice : Maryne Dupin
Direction : Anne-Marie Mouly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences et cognition
Date : Soutenance le 17/12/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : A. Karyn Julliard
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Mouly, Karim Benchenane, Rémi Gervais
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Ferreira, Mouna Maroun

Résumé

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Le conditionnement de peur est l’une des tâches les plus utilisées pour étudier la formation des mémoires émotionnelles. Dans cette thèse, nous nous sommes intéressées au conditionnement de peur à l’odeur dans lequel l’arrivée d’une odeur est suivie après un intervalle de temps fixe d’un stimulus aversif. L’animal apprend très rapidement que l’odeur prédit l’arrivée du stimulus aversif et développe une réponse de peur à l’odeur caractérisée par différents comportements tels que l’immobilité de peur, l’émission de vocalisations ultrasonores, ou des variations du rythme respiratoire. Le premier objectif de la thèse a été de caractériser l’impact de l’émission des vocalisations ultrasonores sur les activités cérébrales chez le rat. Dans cet apprentissage, l’animal apprend également la durée de l’intervalle qui sépare l’arrivée de l’odeur du stimulus aversif. Les circuits sous-tendant l’encodage des durées dans cet apprentissage ont été très peu étudiés. Or l’encodage du temps est impliqué dans de nombreux comportements, et serait à la base des apprentissages associatifs. Le deuxième objectif de la thèse a donc été de caractériser le décours temporel des réponses de peur pendant l’intervalle odeur-stimulus aversif, ainsi que celui des activités cérébrales. Pour ces deux objectifs, nous avons utilisé une approche comportementale fine couplée à l’enregistrement électrophysiologique des activités oscillatoires dans un réseau de structures incluant le cortex préfrontal, l’amygdale, le striatum dorsal et le cortex olfactif. Nous avons montré qu’au sein de ce réseau, les activités oscillatoires sont modulées par la durée de l’intervalle, en lien avec les réponses comportementales