L'effet de la pente tibiale postérieure accrue sur l'intégrité du ligament croisé antérieur et des patrons de lésions méniscales : une approche méthodologique
Auteur / Autrice : | Ashraf Elmansori |
Direction : | Sébastien Lustig |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine |
Date : | Soutenance le 17/05/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Laboratoire de Biomécanique et Mécanique des Chocs | |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Chèze |
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien Lustig | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Descamps, Nicola Hagemeister |
Mots clés
Résumé
L'objectif de ce travail était de rendre compte d'une revue complète de la littérature comparant les différentes méthodes et techniques de mesure de la pente tibiale par la radiographie conventionnelle, le scanner et l'IRM pour aider les chirurgiens orthopédistes à établir une méthode de mesure standardisée et fiable. Le travail inclut aussi deux études rétrospectives mesurant la pente tibiale en utilisant des modalités différentes. Il a été rapporté que la pente tibiale postérieure (PTS) a une influence sur la cinématique du genou notamment le ligament croisé antérieur (LCA). Une meilleure compréhension de la signification de la PTS pourrait améliorer le développement du dépistage des lésions du LCA, et les programmes de prévention, et pourrait servir de base pour des programmes de réadaptation individuels adaptés après la reconstruction du LCA. De plus, dans plusieurs interventions orthopédiques telle que l'ostéotomie tibiale haute, la pente tibiale peut modifier la mécanique du genou. Dès lors, une mesure préopératoire exacte de la pente tibiale postérieure est obligatoire. Plusieurs méthodes sont utilisées sur des radiographies conventionnelles, des scanners et l’IRM, mais jusqu'à présent il n'y a aucune méthode standard validée. La première partie de ce travail consiste en une introduction générale des structures anatomiques d'intérêt impliquées dans cette étude, à savoir l'articulation du genou, les ligaments croisés antérieurs, les ménisques et le tibia. Cette partie d'introduction inclut une description de l'anatomie brute, de la structure microscopique, de la fonction et quelques considérations cliniques. La deuxième partie du travail est consacrée à une revue systématique des modalités et techniques disponibles dans la littérature. Les informations quant aux méthodes de mesure de la pente tibiale chez des sujets normaux et avec LCA-lésé ont été extraites de toutes les études incluses de manière systématique, et ont été classifiées selon la technique de mesure et les modalités utilisées. L'axe le plus utilisé était l'axe tibial anatomique proximal (PTAA), et la méthode Midpoint est la plus fréquemment utilisée pour calculer le PTAA. Les valeurs les plus grandes de la pente tibiale médiale (MTS) et de la pente tibiale latérale (LTS) ont été obtenues en utilisant l'axe du cortex tibial antérieur, tandis que les valeurs les plus faibles ont été obtenues avec l'axe tibial diaphysaire. En comparaison directe, la plus grande valeur de la MTS pour le genou pathologique a été trouvée par les études radiologiques, tandis que les études IRM ont présenté les plus petites valeurs. Par conséquent, pour la LTS, les valeurs IRM étaient plus petites que celles des études par CT. La troisième partie du travail était une étude de cas-contrôle, en utilisant l'IRM; les LTS, MTS et pentes des ménisque interne et externe (LMS, MMS) ont été comparés chez 100 patients avec un LCA-déchiré isolé et chez un groupe témoin de 100 patients avec une douleur patello-fémorale et un LCA intact. La découverte la plus importante de cette étude consiste en ce que les pentes tibiales augmentées, aussi bien osseuse que méniscales, sont des facteurs de risque pour la blessure du LCA. Comme le ménisque a tendance à corriger la pente observée vers l'horizontale, la perte du ménisque postérieur peut potentialiser cet effet en augmentant la pente fonctionnelle. La quatrième partie du travail visait à évaluer les effets des caractéristiques des patients, du délai entre la blessure et l’intervention (TFI) et de la pente tibiale postérieure sur les formes de lésions des ménisques. Chez les 362 patients ayant un LCA-déchiré, le site de la lésion méniscale le plus commun était la corne postérieure (PH) du ménisque médial (MM), suivi par la lésion impliquant le MM entier. L'âge du patient, le BMI (Body Mass Index) et le TFI ont été significativement associés à l'incidence de la lésion du MM... [etc]