Thèse soutenue

L’héritage persan dans la littérature de jeunesse iranienne contemporaine : tradition et renouvellement

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Auteur / Autrice : Sepideh Shaghaghi Nejad
Direction : Christian Chelebourg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, Littératures et Civilisations
Date : Soutenance le 05/12/2019
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littératures, Imaginaire, Sociétés (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Camet
Examinateurs / Examinatrices : Christian Chelebourg, Francis Marcoin
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Prince, Esfandiar Esfandi

Mots clés

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Résumé

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Bien que la littérature de jeunesse persane, au sens propre du terme, ait vu le jour dans les années 60, les racines de cette branche ramifiée se trouvent dans la tradition millénaire de ce pays. Dans ce travail de recherche, nous avons présenté sa nouvelle forme depuis le début du XXe siècle jusqu’à l’avènement de la République Islamique en Iran. Pour ce faire, il nous a fallu, premièrement, chercher les origines de sa version contemporaine, deuxièmement, passer au peigne fin la naissance de la nouvelle forme et les modalités de cette genèse, ce qui pourrait justifier la division en deux parties de cette thèse : son historique et sa nouvelle forme jusqu’en 1978. La jeunesse de ce pays, doté d’un patrimoine littéraire très riche, en a toujours bénéficié pour avoir sa part de littérature : la littérature de jeunesse. Certes, les premières formes de cette littérature ont été orales et inséparables de la tradition persane. La création des textes destinés aux enfants et aux adolescents a une origine très ancienne en Iran remontant à la Perse Antique. Les textes moralisants et éducatifs présentés dans les « Carnets de Conseils » nous ont été laissés comme héritage. Ces textes destinés aux jeunes avaient comme objectif d’initier ces derniers aux us et coutumes de leur pays, de leur transmettre le savoir-vivre sans oublier l’éthique. Le livre ZadanFarrokh,(زادان فرخ) entre autres, en est un bel exemple. Après l’avènement de l’Islam en Iran, de nombreuses œuvres littéraires, loin d’avoir été créées spécialement pour la jeunesse, se sont servies des livres didactiques destinés à l’enseignement des enfants, La Roseraie (گلستان سعدی) et Kalila et Dimna (کلیه و دمنه) en constituant la plus grande part. Quant à la littérature de jeunesse de nos jours, elle est constituée de trois catégories de texte : des productions originales d’écrivains contemporains, des traductions de la littérature mondiale pour la jeunesse et des réécritures d’œuvres classiques persanes. Comme il existe une relation triangulaire entre les créateurs des œuvres de jeunesse, la société et la jeune génération, pour mieux aborder la nouvelle forme, nous avons jeté un coup d’œil sur les événements ayant eu des impacts considérables sur cette littérature. En somme, nous avons pu démontrer l’évolution de la littérature pour la jeunesse persane depuis un passé lointain afin de mettre la lumière sur sa nouvelle forme au XXe siècle. Nous avons également cerné la réutilisation de la tradition persane pour la création des œuvres pour la jeunesse à partir des œuvres classiques et folkloriques. La tendance de réécrire les anciens textes fait bel et bien preuve de la notion d’identité nationale. Un autre point abordé, c’est que la langue et les traditions persanes ont survécu à des aléas de l’Histoire, entre autres, grâce à la versification qui se manifeste aussi puissante dans la littérature de jeunesse que celle des adultes.